Comme leur nom l’indique, les muscles profonds se trouvent au plus près du squelette contrairement aux muscles superficiels que l’on peut voir à l’œil nu tels que les tablettes de chocolat (les grands droits) ou les grands tubes de part et d’autre de la colonne vertébrale (les paravertébraux). « La musculature profonde comprend notamment le transverse qui s’accroche sur les vertèbres et tapisse tout le ventre ; le carré des lombes dans la région postérieure de l’abdomen, au niveau des lombaires ; les muscles transversaires épineux entre chaque vertèbre ; la coiffe des rotateurs, ensemble de tendons au niveau de l’articulation de l’épaule ; les muscles pelvitrochantériens, qui rattachent le membre inférieur au tronc… », explique Hemrick Verwaerde, masseur-kinésithérapeute du sport et ostéopathe.
Un corps en bonne posture
Si les muscles superficiels jouent un rôle de moteur dans le mouvement, les muscles profonds contribuent au contrôle et à la stabilisation du squelette, assurant une bonne coordination et exécution du mouvement. Ils nous permettent de marcher, courir, sauter, monter ou descendre des escaliers, de nous baisser, de soulever une charge, ou encore de nous tourner sans perdre l’équilibre. « Au quotidien, les muscles profonds sont aussi importants que les superficiels. Il faut donc tous les travailler dans une optique de sport santé, de bien-être et de prévention (douleurs, chutes, blessures, etc.) », ajoute le spécialiste qui vulgarise la mécanique du corps grâce à des vidéos de bodypainting sur les réseaux sociaux (@hemtonkine). Rien de tel que de peindre les muscles, les nerfs et les os pour comprendre leur fonctionnement. « Quand on lève le bras par exemple, le deltoïde, muscle superficiel englobant l’épaule, n’est pas le seul à être sollicité, poursuit Hemrick Verwaerde. La coiffe des rotateurs, qui recouvre la tête de l'humérus, intervient dans la stabilisation de l’articulation de l’épaule, pour un mouvement plus efficace. »
Comment les travailler ?
Les muscles profonds se travaillent grâce au yoga et au Pilates. Dans chacun des exercices et des postures, on apprend à percevoir son schéma corporel, à connaître son corps et à l’apprivoiser. « L’attention est portée sur la réalisation du mouvement. On se laisse le temps d’expérimenter, de ressentir… Car c’est en étant connecté à son corps que l’on arrive à bien “recruter” les muscles profonds », conclut le kinésithérapeute, pour qui comprendre comment fonctionne son corps permet de faire les bons choix pour être en bonne santé.
L’avis de l’expert
Hemrick Verwaerde, masseur-kinésithérapeute du sport et ostéopathe
3 conseils pour bien recruter ses muscles profonds
- Réaliser l’exercice en pleine conscience. Engager les muscles profonds demande une certaine concentration. Si vous faites autre chose en même temps, elle ne sera pas optimale. Or, se concentrer sur le muscle à travailler et sur l’exercice à réaliser permet d’obtenir un recrutement plus efficace.
- Demander conseil à un coach, un professeur de Pilates ou de yoga. Solliciter les muscles profonds nécessite une bonne connaissance du corps. En apposant ses mains et/ou en utilisant des métaphores, il vous guidera pour que vous vous y connectiez et, ainsi, mieux activer et ressentir les muscles en question.
- Rester régulier. Même si vous ne percevrez pas la fameuse brûlure ou la congestion musculaire lors du mouvement, les muscles profonds travaillent.
À lire
En s’appuyant sur des visuels réalisés grâce à la technique du bodypainting, Hemrick Verwaerde explique comment fonctionne le corps et donne ses conseils pour prendre soin de soi, atteindre facilement ses objectifs et devenir acteur de sa santé sur le long terme. Pensé comme un véritable programme de remise en forme, cet ouvrage est truffé de recommandations pour prendre sa santé en main et se faire du bien !
Et si on se (re)mettait au sport d’Hem Ton Kiné (First Éditions, 18,95 €).