Auparavant, seuls les médecins traitants pouvaient prescrire une APA à certains de leurs patients atteints d’une affection de longue durée. Mais depuis mars 2022, tout médecin, quelle que soit sa spécialité, est autorisé à en ordonner une. L’APA n’est pas réservée qu’aux personnes avec un handicap moteur, visuel, auditif ou mental. Celles qui sont atteintes d’une pathologie chronique (obésité, cancer, diabète, etc.) ou d’un trouble psychique (anxiété, dépression, schizophrénie, etc.), les seniors dont la mobilité baisse du fait de l’âge ou d’une maladie neurodégénérative (Parkinson, Alzheimer), et les patients qui se remettent d’une blessure ou d’une chirurgie peuvent aussi y prétendre.
Bien plus que de simples exercices
Pour Emily Martineau, cadre technique national à la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), « tout
le monde peut pratiquer une activité physique, à tous les stades de la vie ! » L’APA vise à aller vers un mode de vie plus sain et plus actif. « Elle répond aux besoins spécifiques de chaque individu en fonction de sa santé, de son âge, de son niveau de forme, de ses motivations, de ses capacités physiques et de ses limitations fonctionnelles. Nous nous adaptons à l’aide d’activités, parfois issues du fitness, en extérieur comme en intérieur, avec ou sans matériel. » La différence avec une pratique sportive ordinaire ? La perspective thérapeutique, éducative et préventive. « Pour les seniors, nous proposons des séances liées à l’avancée en âge, centrées sur l’équilibre, la mémoire ou le bien-vieillir. Nous sommes sur le maintien et l’optimisation de l’autonomie. Pour les séances dédiées aux maladies chroniques et aux affections de longue durée, nous essayons de réunir des personnes ayant la même pathologie ou limitation fonctionnelle pour une prise en charge plus adaptée, mais aussi pour créer une cohésion de groupe aussi solide que motivante », décrit la spécialiste.
Des séances adaptées à chaque niveau
Que l’on ait des besoins spécifiques ou que l’on souhaite simplement bénéficier des bienfaits de l’activité physique, il est primordial d’ajuster l’intensité, la fréquence, la durée et le volume de l’effort aux objectifs pour trouver la « bonne dose ». Comme le précise Emily, « bouger, c’est bien. Bien bouger, c’est encore mieux ! » Les éducateurs sportifs spécialisés sont là pour évaluer, structurer, superviser, anticiper les adaptations de chacun. « Quand on pratique dans de bonnes conditions, on se sent en sécurité, on se laisse guider et on prend du plaisir », conclut la cadre. Rien de tel pour rester en bonne santé, réduire le stress et améliorer la qualité de vie !
L’avis de l’experte : Oser le changement
« L’APA permet de lutter contre la sédentarité et de bouger au quotidien. Elle ne se limite pas à du renforcement musculaire ou du stretching. Elle englobe toutes les activités impliquant le mouvement : marche, course à pied, fitness, cross training, gymnastique douce, yoga, Pilates, etc. Si elle est mise en place dans différentes structures (fédérations, maisons sport-santé, Ehpad, etc.), la FFEPGV propose des pratiques diversifiées et variées. Avec près de 4 500 clubs en France, vous en trouverez forcément un près de chez vous. Il suffit d’aller sur notre site (ffepgv.fr) et de vous géolocaliser. Testez un cours. Il n’y a pas d’âge pour commencer ! »
Où pratiquer ?
Posez la question à votre médecin ou rapprochez-vous de l’agence régionale de santé de votre région, de la direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, du comité départemental olympique et sportif local, d’une maison sport-santé (www.sports.gouv.fr), de fédérations sportives et non sportives (Fédération française sports pour tous, Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire, Fédération française du sport adapté), de clubs et d’associations (Siel Bleu, Cami Sport & Cancer, Trans-Forme, Apar Autisme, etc.).