Essentiels oméga 3

Essentiels oméga 3
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Dans la grande famille des acides gras, la carte des oméga 3 est un atout gagnant pour protéger le cœur et le cerveau.

Les oméga 3 sont des acides gras polyinsaturés dont le chef de file est l’acide alpha-linolénique (ALA). Il est le précurseur de deux acides gras dérivés : l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA). Comme les oméga 6 (acide linoléique), les oméga 3 sont des acides gras dits « essentiels » car l’organisme en a besoin mais ne les synthétise pas naturellement. Ils sont donc apportés par les aliments, essentiellement les poissons gras (saumon, maquereau, hareng, anchois, sardine) et les huiles végétales (soja, colza, noix, chanvre, lin).

Pour la santé cardiovasculaire

Leur intérêt dans la prévention des maladies cardiovasculaires et le bon fonctionnement du cerveau n’est plus à démontrer. Un régime de type méditerranéen, qui fait la part belle aux fruits et aux légumes, à l’huile d’olive, au poisson, aux légumes secs, etc., donc riches en oméga 3 (ALA), est reconnu pour ses propriétés cardioprotectrices. Il réduit le risque de mortalité chez les personnes ayant fait un infarctus. L’EPA et le DHA pris à fortes doses (3 g) ont un effet puissant sur l’excès de triglycérides et contribuent à freiner la formation des plaques d’athérome responsables des accidents cardiovasculaires.

Maintien de la santé mentale

Étant donné la richesse du tissu nerveux et du cerveau en oméga 3, les chercheurs ont étudié le rôle potentiel de ces acides gras dans les maladies neuropsychiatriques. Aucun bénéfice n’a pu être démontré dans la schizophrénie, la maladie de Parkinson, la démence ou encore la dépression majeure (mélancolie). En revanche, une forte concentration en EPA et DHA pourrait agir sur l’humeur et l’équilibre émotionnel, et aider à lutter contre la dépression et l’anxiété. Une récente étude a même fait état d’un lien entre consommation accrue de poissons gras et diminution de l’agressivité.

Entretien de la santé oculaire

Le DHA constitue plus de 50 % des acides gras indispensables au bon fonctionnement de la rétine. Une supplémentation en oméga 3 permet donc d’améliorer le confort visuel et de freiner l’évolution des maladies oculaires dégénératives (cataracte, dégénérescence maculaire liée à l’âge, glaucome).

Une question d’équilibre

On note fréquemment une insuffisance d’apports alimentaires en oméga 3. En cause : des teneurs en oméga 3 amoindries dans les produits issus de l’agriculture moderne et une trop faible consommation de poissons gras et d’huiles riches en cet acide gras essentiel. Un déficit qui est aggravé par un recours excessif aux huiles (tournesol, maïs, arachide) ou margarines végétales pourvoyeuses d’oméga 6. Ces deux familles d’acides gras étant métabolisées par les mêmes enzymes, un excès d’oméga 6 empêche l’utilisation optimale des oméga 3 par l’organisme.