Obésité : la HAS met à jour ses recommandations

Obésité : la HAS met à jour ses recommandations
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Rôle essentiel du médecin traitant ; attention accrue concernant les enfants et les adolescents ; suivi de longue durée post-chirurgie bariatrique… À l’occasion de la 4e Journée mondiale de l’obésité, la Haute Autorité de santé (HAS) monte d’un cran ses préconisations.

Il a fallu attendre 1997 et 1,4 milliard de personnes diagnostiquées dans le monde pour que l’OMS accorde le statut de « maladie chronique complexe » à l’obésité et braque ses projecteurs sur la dangerosité de cette pathologie. En vain. Vingt-sept ans plus tard, malgré toutes les mises en garde scientifiques, la diffusion d’informations et l’arsenal de conseils « physico-psycho-diététiques », les chiffres du surpoids XXL ont été multipliés par quatre.

Connue à présent pour être la cinquième cause de mortalité à l’échelle planétaire, en France, l’obésité touche 4 % des enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans, et 17 % de la population adulte. Des pourcentages qui passent respectivement à 17 % et 49 % concernant le surpoids.

Sonnette d’alarme

Après l’accent mis sur la prévention dans l’alerte donnée en février 2023 par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), c’est au tour de la HAS de tirer la sonnette d’alarme. Bien placée pour connaître les dégâts actuels et à venir (29 % des adultes pourraient être obèses en 2030) de la maladie dans notre pays, la HAS a publié le 28 février dernier, soit six jours avant la Journée mondiale de l’obésité, le 4 mars, ses recommandations complémentaires en matière de diagnostic, de prévention, de prise en charge multidisciplinaire et de suivi postchirurgie bariatrique. Dans le texte, il faut retenir que la tête pensante des autorités sanitaires prône un parcours de soins (diététique, activité physique, kiné, diététique, etc.) et de prise en charge personnalisé pour les adultes et les plus jeunes en situation d’obésité. Le but étant de pouvoir recourir à la chirurgie bariatrique en dernier recours et d’assurer, le cas échéant, un suivi de longue durée de tous les patients afin d’éviter les rechutes, connues pour être fréquentes, deux ans en moyenne après l’intervention.