Marie Mazri, Naturopathe
Originaire d′Asie de l′Est, le shiitaké est cultivé depuis plus de mille ans en Chine et au Japon où il est apprécié tant pour ses qualités gustatives que pour ses propriétés médicinales. Longtemps réservé à la médecine traditionnelle chinoise, il s′impose aujourd’hui en Europe, porté par l′engouement pour les superaliments.
Un concentré de nutriments
Ce champignon est une bonne source de vitamines du groupe B, de cuivre et de sélénium, ainsi que de vitamine D essentielle à l’absorption du calcium. De plus, il apporte zinc et magnésium, deux minéraux clés pour le bon équilibre nerveux et musculaire.
Un allié du système immunitaire
Plusieurs études ont démontré l’effet bénéfique du shiitaké sur l’immunité. « Grâce aux bêta-glucanes qu’il contient, il renforce la capacité de l’organisme à lutter contre les infections et stimule les processus d’autoguérison, explique Marie Mazri, naturopathe. Il renferme en outre un puissant antioxydant, l’ergothionéine, surnommée “la vitamine de la longévité”, qui protège les cellules du stress oxydatif. » Par ailleurs, les polysaccharides et les fibres renforcent le microbiote intestinal. Or, « 80 % des cellules immunocompétentes sont produites dans l’intestin. Un microbiote sain participe donc d’une bonne immunité », ajoute la spécialiste.
Sous étude en oncologie
Le shiitaké fait l′objet de recherches pour ses effets potentiels dans la prévention et le traitement de certains cancers. C’est une substance en particulier, le lentinane, qui jouerait le rôle d’adjuvant en chimiothérapie en renforçant la réponse immunitaire des patients. « Il contribuerait aussi à améliorer la qualité de vie des malades en atténuant certains effets secondaires des traitements », souligne Marie Mazri. Mais aucune étude définitive ne permet d’en faire un remède miracle, et son usage ne saurait se substituer aux traitements conventionnels.
Faut-il y croire ? Aucun risque d’intoxication
Faux. Le shiitaké consommé cru ou mi-cuit peut provoquer une dermatite flagellaire, qui se manifeste par une éruption cutanée accompagnée de fortes démangeaisons. Pour éviter tout danger, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande de le cuire ou de le privilégier sous forme séchée, en poudre ou en complément alimentaire.
À savoir
Le shiitaké est contre-indiqué aux personnes immunodéprimées ou sous traitement anticoagulant. Sa consommation est également déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux enfants.