La sexualité masculine

Voilà maintenant deux ans que le Dr Marc Galiano, qui se qualifie de « gynécologue pour hommes » afin de clarifier sa spécialité, milite pour que ces messieurs prennent en charge leur santé sexuelle et ce, dès le plus jeune âge.

Bien sûr ! Dès 13 ans, un ado, accompagné d’un parent, devrait être incité à consulter. Il est temps que les garçons se familiarisent avec l’andrologue, comme le font les filles avec le ­gynécologue. ­L’occasion de prendre l’habitude de se déshabiller sans crainte devant le médecin, de parler sans tabou de sa vie intime, d’hygiène, de consentement, de contraception, d’autopalpation, etc. Je conseille une première visite vers l’âge 13 ans, puis entre 14 et 15 ans, et entre 18 et 19 ans.

Le cancer des testicules n’est pas le plus fréquent [2 769 nouveaux cas en France, en 2018, chez des hommes de 15 à 35 ans, selon Santé publique France, NDLR] mais c’est le cancer masculin dont on guérit le mieux s’il est détecté précocement. Se palper est simple : il suffit de placer ses pouces en opposition de chaque côté du testicule, de faire « rouler » la masse palpable de bas en haut et de gauche à droite. Si l’on sent un petit nodule indolore, mieux vaut consulter. Idem en cas de lourdeur dans un testicule ou si son volume augmente soudainement.

À la différence de la ménopause pour les femmes, les hommes sont moins affectés par la chute hormonale [baisse progressive du taux de testostérone, NDLR] liée à l’âge. Toutefois, humeur maussade, force musculaire amoindrie, problèmes de sommeil, prise de poids, désir qui flanche, etc., peuvent l’accompagner. Des hormones de synthèse, sur prescription médicale, existent pour permettre de vivre cette période en pleine forme, physique, morale et sexuelle !

Pas simple de faire durer le plaisir quand on a 20 ans et qu’on déborde d’énergie et d’envie ! Mais avec un peu d’ancienneté, de nombreux hommes trouvent la clé en faisant l’amour dans un environnement favorable (loin des enfants, des écrans, etc.), en prenant conscience qu’une belle érection est liée à une bonne contraction musculaire du plancher pel­vien, et que ces muscles se travaillent.