On parle d’« incontinence urinaire » lorsqu’une personne perd le contrôle total ou partiel de ses mictions. Pour rappel, l’urine est maintenue dans la vessie grâce au sphincter urétral. Lorsque la vessie est pleine et que l’envie d’uriner se fait sentir, ce muscle dicté par le cerveau reçoit l’ordre de se décontracter, et se resserre une fois l’urine évacuée. Cependant, dans certains contextes – grossesses et accouchements répétés, ménopause, chirurgie, constipation chronique ou pratique sportive intensive –, il arrive que la mécanique du sphincter et des muscles pelviens qui le soutiennent soit altérée. Leur relâchement provoque alors des fuites involontaires, que la vessie soit pleine ou non. S’il existe plusieurs types d’incontinence (à l’effort, par impériosité, par regorgement), toutes se résolvent mais
se traitent différemment. C’est pourquoi il est important de s’adresser à un médecin afin d’identifier l’origine du problème et de mettre en place les traitements les plus adéquats. Concernant les fuites passagères, elles peuvent être provoquées par divers facteurs comme une prise temporaire de médicaments (diurétiques, antidépresseurs), la consommation de boissons alcoolisées, diurétiques ou irritantes, une infection urinaire ou un épisode de constipation. En règle générale, l’incontinence disparaît d’elle-même lorsque son origine est traitée. Elle ne nécessite donc pas de rééducation périnéale ou de pose de bandelette de soutien préconisées en cas de fuites chroniques à l’effort (toux, éternuement, rire). Elle se dispense aussi du recours aux traitements antispasmodiques anticholinergiques, majoritairement utilisés dans le traitement de l’incontinence par impériosité.