Réduire une pression artérielle élevée permet d’éviter un certain nombre d’accidents cardiovasculaires. Outre le médicament, chacun peut agir pour minimiser son risque vasculaire.
Chiffres
20 %
des hypertendus connus ne sont pas traités.
50 %
des hypertendus traités ne sont pas contrôlés. Source : www.comitehta.org
des hypertendus connus ne sont pas traités.
50 %
des hypertendus traités ne sont pas contrôlés. Source : www.comitehta.org
Les chiffres sont révélateurs de la pression qui s’exerce, fréquemment à bas bruit, dans les vaisseaux, plus ou moins enraidis par l’âge notamment. Elle s’élève d’autant plus facilement qu’y sont associés des facteurs de risque métabolique, diabète, surpoids et/ou cholestérol élevé. À la clé, un cœur qui s’essouffle, des artères cérébrales plus fragiles… Au cabinet du médecin, elle doit être en dessous de 140/90 mmHg (de mercure), soit 14/9.
Le médecin s’appuie sur le relevé d’automesure, plus sûre qu’en cabinet, pour prendre sa décision de traiter par des médicaments ou non, jamais sur une tension prise isolément qui varie normalement tout au long de la journée et de la nuit, peut s’élever brusquement sous le coup d’une émotion, d’un stress, dont l’effet blouse blanche, de l’activité physique, ou n’est haute que chez soi, hors de la consultation, l’HTA (hypertension artérielle) masquée.
Si l’on doit prendre un médicament, malgré les modifications du mode de vie, un comprimé par jour suffit habituellement pour remettre les chiffres de pression dans les clous, moins de 130-139/90 mm Hg en consultation, moins de 135/90 en automesure, ce comprimé pouvant contenir une ou deux molécules. Celles-ci sont en général bien supportées et les éventuels effets indésirables doivent être signalés… Pas question d’interrompre ce traitement, si les chiffres sont meilleurs, c’est qu’il est efficace, mais l’HTA n’est pas guérie, elle est juste contrôlée.
Il existe assez d’antihypertenseurs pour que chacun trouve son médicament, efficace et bien toléré. La pression artérielle n’est pas le seul risque cardiovasculaire, qui est jugé faible, modéré ou élevé selon que l’HTA est associée ou non à d’autres raisons d’altération du cœur et des vaisseaux.
Le médecin s’appuie sur le relevé d’automesure, plus sûre qu’en cabinet, pour prendre sa décision de traiter par des médicaments ou non, jamais sur une tension prise isolément qui varie normalement tout au long de la journée et de la nuit, peut s’élever brusquement sous le coup d’une émotion, d’un stress, dont l’effet blouse blanche, de l’activité physique, ou n’est haute que chez soi, hors de la consultation, l’HTA (hypertension artérielle) masquée.
Si l’on doit prendre un médicament, malgré les modifications du mode de vie, un comprimé par jour suffit habituellement pour remettre les chiffres de pression dans les clous, moins de 130-139/90 mm Hg en consultation, moins de 135/90 en automesure, ce comprimé pouvant contenir une ou deux molécules. Celles-ci sont en général bien supportées et les éventuels effets indésirables doivent être signalés… Pas question d’interrompre ce traitement, si les chiffres sont meilleurs, c’est qu’il est efficace, mais l’HTA n’est pas guérie, elle est juste contrôlée.
Il existe assez d’antihypertenseurs pour que chacun trouve son médicament, efficace et bien toléré. La pression artérielle n’est pas le seul risque cardiovasculaire, qui est jugé faible, modéré ou élevé selon que l’HTA est associée ou non à d’autres raisons d’altération du cœur et des vaisseaux.
À lire aussi : Quand s'inquiéter d'une poussée de tension artérielle ? |
Opter pour un mode de vie utile pour éviter l’hypotension ou l’hypertension
1/ Pratiquer régulièrement l’automesure
On applique la règle des trois : trois mesures consécutives, à quelques minutes d’intervalle, le matin, entre le lever et le petit déjeuner ; trois le soir, entre le dîner et le coucher ; trois jours de suite, avant la consultation. Au repos et au calme, en position assise. Idéalement avec un brassard adaptable au bras ou, pour un tensiomètre au poignet, en plaçant le poignet à la hauteur du cœur. Le relevé des mesures sera examiné avec le médecin.2/ Arrêter une bonne fois pour toutes de fumer
Pour plus d’efficacité, avec moins de syndrome de sevrage et de récidive, faites-vous aider par un médecin et/ou des substituts nicotiniques. C’est la première mesure de sauvegarde, qui dépasse largement le cadre cardiovasculaire !3/ Réduire notablement le sel alimentaire
L’excès de sel rend plus difficile le traitement de certains hypertendus. Il suffit de ne pas ajouter de sel, de limiter les fromages et les charcuteries pour diminuer le risque que survienne une HTA ou pour participer au traitement d’une HTA déjà présente.À lire aussi : Pourquoi et comment manger moins salé ? |
4/ Avoir une activité physique régulière
L’exercice physique, pratiqué régulièrement, une demi-heure de marche rapide 3 à 4 fois par semaine par exemple, a toutes les qualités : il fait baisser la tension directement et indirectement en allégeant le surpoids ; il réduit aussi les autres facteurs de risque vasculaire, cholestérol, stress ou diabète. Enfin, il est peu compatible avec un tabagisme, facteur supplémentaire et multiplicateur de risque cardiovasculaire.5/ Équilibrer et varier les menus
L’alimentation doit être variée, adaptée en quantité pour conserver ou atteindre un poids considéré comme convenable ; en trois repas et facultativement une collation, elle associe des fruits et des légumes, des céréales et du pain complets à dose mesurée, des produits laitiers à teneur réduite en graisses, du poisson au moins deux fois par semaine, des viandes maigres, point trop d’alcool, pas au-delà de deux verres de vin par jour.Bonnes idées
- Il faut savoir que si l’on se fie à la pression artérielle prise au cabinet du médecin, on se trompe pratiquement une fois sur deux, 30 % d’effet blouse blanche, 15 % d’HTA masquée.
- Prendre un antihypertenseur quand on est hypertendu, c’est bien ; que la pression soit contrôlée, à moins de 14/9, c’est mieux… Or, pour la moitié des hypertendus traités, elle ne l’est pas.
- Pour être efficace vis-à-vis du risque vasculaire, mieux vaut choisir un ou deux objectifs, les moins contraignants et les plus immédiatement rentables comme perdre durablement du poids, l’arrêt du tabac étant obligatoirement inclus.
Réponses d'expert : l’hypertension doit être avérée avant la mise en route du traitement. »
Pr Xavier Girerd
Unité de prévention cardiovasculaire, pôle cœur et métabolisme à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris.
Pour des chiffres à la marge, on ne peut que suspecter une hypertension artérielle (HTA) et le traitement n’est envisagé qu’après avoir confirmé sa permanence par des mesures à la maison. Une stratégie clarifiée par de nouvelles recommandations des spécialistes de l’HTA, et en quelque sorte entérinée par l’Assurance maladie, qui a prévu dans son programme des prochaines années que soit offert à tous les médecins généralistes un appareil d’automesure à prêter à leurs patients… L’objectif étant de corriger autant que possible les causes d’erreur, effet blouse blanche ou HTA masquée. Nous y soulignons également l’utilité d’une consultation d’annonce et d’information 3 à 4 semaines après la première alerte, le temps que les modifications du mode de vie commencent à porter leurs fruits.
Unité de prévention cardiovasculaire, pôle cœur et métabolisme à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris.
Pour des chiffres à la marge, on ne peut que suspecter une hypertension artérielle (HTA) et le traitement n’est envisagé qu’après avoir confirmé sa permanence par des mesures à la maison. Une stratégie clarifiée par de nouvelles recommandations des spécialistes de l’HTA, et en quelque sorte entérinée par l’Assurance maladie, qui a prévu dans son programme des prochaines années que soit offert à tous les médecins généralistes un appareil d’automesure à prêter à leurs patients… L’objectif étant de corriger autant que possible les causes d’erreur, effet blouse blanche ou HTA masquée. Nous y soulignons également l’utilité d’une consultation d’annonce et d’information 3 à 4 semaines après la première alerte, le temps que les modifications du mode de vie commencent à porter leurs fruits.