Chez 20 à 30 % des femmes, la distension des ligaments et du périnée lors d’un accouchement par voie basse entraîne des problèmes d’incontinence urinaire, lesquels, s’ils ne sont pas traités dans les meilleurs délais, peuvent empirer et s’installer définitivement. Il est donc important d’en parler à son gynécologue ou son médecin dès la première consultation postnatale. Après examen, le spécialiste déterminera le nombre de séances de rééducation périnéale, à faire chez un kinésithérapeute ou une sage-femme, à débuter habituellement huit semaines après l’accouchement. Méthode la plus fréquemment utilisée, l’électrostimulation consiste à remuscler le périnée en utilisant une sonde vaginale parcourue par un courant électrique de faible intensité. Pour plus d’efficacité, il est possible d’effectuer des contractions volontaires en complément des contractions mécaniques. Autre technique pratiquée, le rétrocontrôle, ou biofeedback. Il s’agit de contracter le périnée autour d’une sonde vaginale équipée de capteurs tout en observant l’intensité des contractions sur un écran. Cela permet de prendre conscience et de contrôler l’activité du plancher pelvien. En cas d’échec, une chirurgie peut être envisagée avec la pose d’une bandelette sous l’urètre afin de pallier le dysfonctionnement. Il est également possible d’avoir recours à des injections péri-urétrales de produit à base d’acide hyaluronique pour resserrer le canal urétral et réduire l’évacuation d’urine. Mais les effets de ces injections s’estompent avec le temps.