Bien que les rouages du psychisme intéressent les têtes pensantes depuis l’Antiquité, ses divers troubles ont dû attendre le début du XIXe siècle pour ne plus être rangés sans distinction dans la catégorie « maladie mentale ». Née à l’époque des courants philosophiques et non de la médecine, la pratique de la psychologie s’est peu à peu distinguée de celle de la psychiatrie, au point de devenir une discipline thérapeutique à part entière. Et de laisser aux médecins le soin de se spécialiser en santé mentale après une formation polyvalente et de prendre en charge les pathologies réclamant des traitements allopathiques. Les psychologues, eux, suivent un autre cursus universitaire pour acquérir leur savoir et être habilités à prendre en charge la souffrance mentale par la parole. C’est là que réside la différence entre le psychiatre et le psychologue. Seul le premier, médecin, peut prescrire des médicaments (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, etc.), une hospitalisation ou un arrêt de travail. Reste à savoir qui consulter…
Question de diagnostic
Face à une souffrance psychique, les compétences d’un praticien généraliste permettent d’orienter le patient vers une prise en charge psychiatrique ou un suivi psychologique. Il faut cependant savoir que, quels que soient les besoins, l’initiative de consulter un psychiatre ou un psychologue peut être prise librement, sans passer par son médecin traitant.
En « urgence »
Dépression sévère, anxiété chronique, troubles du comportement, idées suicidaires… En cas de mal-être important pouvant mettre en danger sa sécurité et/ou celle de son entourage, le psychiatre est tout désigné pour ce type de prise en charge. Certes, celle-ci comprend la prescription de médicaments, mais elle passe aussi généralement par la parole et l’écoute.
En accompagnement
Consulter un psychologue est nécessaire quand les troubles sont un frein à une vie sociale satisfaisante. Les raisons émotionnelles qui peuvent conduire à suivre une psychothérapie ne mettent pas directement la santé en danger, mais elles peuvent relever d’un traumatisme (deuil, rupture, etc.) qui semble insurmontable, d’une anxiété invalidante non identifiée, d’un état temporaire d’abattement…
Psy gratuit
Contrairement aux suivis psychiatriques, pris en charge depuis toujours par l’Assurance maladie, les séances avec un psychologue ne sont remboursées que depuis avril 2022 seulement. Dans le cadre du dispositif « Mon soutien psy », il est possible de bénéficier, dès 3 ans, d’un forfait annuel et renouvelable de douze séances couvertes par la Sécurité sociale à hauteur de 60 %, et de 40 % par les complémentaires santé.
