Comment échapper au blues de l’hiver ?

Comment échapper au blues de l’hiver ?
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Liée à la diminution de la luminosité, la dépression saisonnière sévit de l’automne au printemps. De façon logique, le traitement de ce type de dépression est basé sur la luminothérapie.
 

Qu’est-ce que la déprime saisonnière ?

La dépression saisonnière n’est pas qu’un simple coup de cafard lié au mauvais temps. Il s’agit d’un épisode dépressif réel avec tristesse permanente, perte d’intérêt, irritabilité, troubles du sommeil (hypo ou hypersomnie), perte ou gain de poids, pensées suicidaires, rares mais qui peuvent exister…, tableau qui régresse avec les beaux jours et se répète à l’approche de l’hiver, de façon récurrente, au moins deux années consécutives. Ses répercussions sur la vie des personnes concernées sont très réelles, à la fois professionnelles, personnelles, familiales, sociales et affectives.

Moins de lumière

À savoir

Les mesures de la lumière:

- Jour d’été ensoleillé : 50 000 à 130 000 lux.
- Jour d’hiver ensoleillé : 2 000 à 20 000 lux.
- Bureau bien éclairé : 400 à 1 000 lux.
- Traitement journalier : 10 000 lux, 30 minutes.
Ce trouble saisonnier est lié au manque de lumière naturelle de la période hivernale ; il existe aussi bien dans l’hémisphère nord que sud. Les femmes sont plus touchées que les hommes (70 % de cas). La durée moyenne d’un épisode est de cinq mois. En moyenne les symptômes débutent vers 23 ans, avec un diagnostic réalisé en moyenne vers 39 ans.  

Compenser le manque pour retrouver le moral

Bien que la luminothérapie, au domicile ou à l’hôpital, soit recommandée dans les dépressions saisonnières, elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, seulement par certaines mutuelles. Elle soulage rapidement 70 % des patients dès la première semaine, mais elle doit être maintenue jusqu’à la période de rémission spontanée habituelle du patient, donc plusieurs mois. Ses effets secondaires sont rares (maux de tête) et transitoires, mais certaines précautions doivent être respectées. L’avis médical est indispensable avant l’achat ou l’utilisation d’une lampe. La périodicité du trouble permet de prévoir son retour et donc de débuter la luminothérapie dès septembre, mais elle devra là aussi se poursuivre jusqu’au printemps.  

Conseils de pharmacien

Les personnes ayant les antécédents suivants doivent avoir une consultation et un avis ophtalmologiques, voire des évaluations de contrôle si nécessaire, avant de commencer la luminothérapie.

  • Maladie rétinienne préexistante. Par exemple rétinite pigmentaire, dégénérescence maculaire liée à l’âge… ou maladie oculaire, comme glaucome chronique.

  • Maladie pouvant affecter la rétine, diabète, lupus, hypertension artérielle sévère ou mal contrôlée…

  • Prise de médicaments photosensibilisants, tels que lithium, phénothiazines, anti-inflammatoires, certains antibiotiques, certains antihypertenseurs.

  • Avoir plus de 70 ans, car risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge plus élevé.