Riches en antioxydants et divers composés actifs, poivre et autres aromates ou condiments offrent de multiples bienfaits. Aussi la consommation d’épices devrait-elle être quotidienne.
Celles venues de pays lointains furent le symbole du luxe et du raffinement au point d’avoir été longtemps l’enjeu d’un commerce florissant transitant par les pays autour de la Méditerranée (Égypte, Rome, Moyen Orient) et d’au-delà (Indes Orientales…). Actuellement, on les utilise surtout pour leurs goûts, saveurs et couleurs, voire pour leurs effets salutaires.
Une famille nombreuse
Si les épices évoquent la cannelle, le cumin, le curcuma, le paprika, le gingembre, le ginseng, sachez que cette famille comprend aussi les herbes aromatiques comme le thym, l’origan, le romarin, le basilic, le persil… Ainsi que l’ail, l’oignon ou l’échalote. C’est donc une vaste famille. Leurs effets bénéfiques seraient dus à la présence de composés bioactifs comme l’allicine (ail), la curcumine (curcuma), la pipérine (poivre), la capsanthine (paprika), l’eugénol (clou de girofle), le gingérol (gingembre). Beaucoup de ces composés ont des propriétés antioxydantes qui expliquent une grande partie des effets bénéfiques des épices.À lire aussi :
Un grand pouvoir antioxydant
On peut doser la quantité d’antioxydants dans un aliment. Concernant les épices, celles qui en sont le plus pourvues sont, par ordre décroissant, le clou de girofle, les feuilles de menthe séchées, le piment, la cannelle, l’origan, le thym, la sauge, le romarin. C’est ainsi que l’on estime qu’une cuillère à café d’origan apporte autant d’antioxydants qu’une grappe de raisin noir de 80 g ; une cuillère à café de cannelle en offre autant qu’un grand verre de jus de grenade (250 ml). Les épices sont donc une source très intéressante d’antioxydants, consommable sous un faible volume.Des effets bénéfiques démontrés
Grâce à leur action antioxydante, les épices limitent l’oxydation de molécules comme la vitamine E et en préservent donc l’efficacité dans le corps humain. Or, la vitamine E est apportée principalement par l’huile. Donc, il est utile d’ajouter des herbes aromatiques dans une salade. Non seulement on protège de l’oxydation la vitamine E qui s’y trouve, mais de plus on augmente le pouvoir antioxydant de cette salade dans le corps humain, après son ingestion. Mais ce n’est pas la seule qualité des épices. Y recourir permet de manger moins de sel. En France, nous devrions apprendre à utiliser davantage les épices en tous genres, au lieu du classique sel-poivre. Pensez-y également pour donner du goût aux légumes cuisinés ; des études prouvent que les enfants mangent davantage de légumes dans ces conditions. De plus, il est démontré que, à doses suffisantes et régulières, certaines épices ont un effet protecteur à l’égard des maladies cardiovasculaires et de l’inflammation des intestins ou des articulations… Nous avons donc tout intérêt à en consommer chaque jour, aussi bien dans les plats salés que sucrés.À savoir
Une étude a montré que lors d’une cuisson au barbecue, en recouvrant la viande d’une couche d’épices (origan, poivre, paprika, romarin), on diminue considérablement dans la viande (de 70 %) et dans le sang (de 40 %) la quantité de composé carcinogène (malondialdéhyde) formé au contact des flammes.
Des remèdes forts en goût
On dispose de nombreuses études s’étant intéressées à l’impact de la consommation d’épices en prévention et traitement de nombreuses pathologies. Les plus concernées sont les maladies cardiovasculaires (dont l’hypertension artérielle), les pathologies inflammatoires aussi bien digestives qu’articulaires ou musculaires. Ces problèmes sont très courants et les traitements médicamenteux doivent être pris sur le long terme ; ils exposent donc aux effets secondaires. Une bonne qualité de vie permet d’en diminuer les doses ; et ceci passe entre autres par une bonne alimentation… dont la consommation régulière d’épices.À lire aussi :