À l’image de la charnière pour la porte, le cartilage articulaire assure l’interface entre deux pièces osseuses, ce qui leur permet de bouger l’une par rapport à l’autre. Mais ce tissu conjonctif indispensable à la souplesse des mouvements du squelette n’est pas inusable. Sous l’influence de certains facteurs comme l’âge, l’hérédité, le surpoids ou encore une gestuelle répétée, il peut s’user et s’affiner de façon irréversible. Dès lors, tout mouvement de l’articulation sollicitée devient gênant, voire douloureux. C’est ce que l’on appelle « arthrose ». Celle qui affecte les mains est la seconde dégénérescence du cartilage la plus fréquente après l’arthrose de la base du pouce (rhizarthrose), qui touche le plus souvent les femmes après la ménopause et se manifeste par des excroissances osseuses au niveau des articulations. Pour réduire la douleur, faciliter les mouvements ou corriger une déformation, le port d’une orthèse est très utile. Dans la mesure où il en existe plusieurs types (de contention, de correction, d’immobilisation, de stabilisation, de prévention), seul un examen clinique permettra de déterminer s’il faut une orthèse d’activité pour réduire les contraintes articulaires, ou de repos pour immobiliser les articulations. Considérée comme un dispositif médical, l’orthèse est prescrite par un médecin et partiellement prise en charge par l’Assurance maladie. Mais selon les besoins, il est possible d’en acheter une de série, c’est-à-dire un modèle standard disponible immédiatement en pharmacie, ou de la faire faire sur mesure par un orthésiste spécialiste de la main