Dix millions de Français souffrent de douleurs articulaires, dues en majorité à l’arthrose. Sans avoir forcément besoin de médicaments ou d’opération. La phytothérapie a alors toute sa place.
Les genoux craquent, les hanches ou les poignets font mal, on se sent « rouillé » en se levant… Le plus souvent c’est de l’arthrose, improprement appelée « rhumatisme ». Au départ, seul le cartilage est atteint mais l’arthrose évolue par poussées et retentit sur les structures qui l’entourent : les os, la capsule articulaire qui contient la membrane synoviale et les ligaments. Le vieillissement est en général la cause des douleurs d’arthrose, d’ailleurs celles-ci surviennent plutôt après l’âge de 50 ans (lire l’encadré) mais la génétique joue aussi un rôle (il y a des familles d’arthrosiques). De même que les métiers physiques ou qui sollicitent les articulations de manière répétitive : carreleurs, déménageurs, agriculteurs, pianistes, sportifs professionnels…
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Sans agresser l’organisme
Les traitements classiques, antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), soulagent les douleurs et réduisent l’inflammation. Mais quand elles sont modérées, certaines plantes, à prendre en cures, constituent une solution naturelle et permettent d’éviter les effets indésirables, digestifs surtout, des médicaments, notamment au long cours. • L’harpagophytum en particulier, une plante rampante originaire du sud de l’Afrique, dont les racines contiennent des iridoïdes, substances à l’activité anti-inflammatoire puissante reconnue. Trop amère en tisane, c’est en gélules, liquide ou pommade qu’elle est utilisée, notamment dans les douleurs lombaires pour maintenir la mobilité articulaire au quotidien. • Les feuilles d’ortie, riches à la fois en flavonoïdes et en sels minéraux, sont également employées depuis l’Antiquité pour leurs propriétés anti-inflammatoires et apaisantes. • Le cassis (feuilles et baies), davantage utilisé comme diurétique ou pour traiter l’insuffisance veineuse, a aussi une action sur les douleurs liées à l’arthrose en assouplissant l’articulation. • Le bambou épineux se distingue par son exceptionnelle teneur en substances minérales (silice essentiellement) et agit en augmentant la résistance du tissu conjonctif. Ce qui aide à prévenir la dégénérescence du cartilage. D’autres plantes ont un intérêt, surtout en association : curcuma, prêle des champs, reine-des-prés, saule, arnica…À lire aussi :
Le cartilage vieillit
Avec l’âge, le cartilage qui tapisse la surface des os d’une articulation pour faciliter leur glissement ne se renouvelle plus bien. Il s’amincit, se détériore et les deux os frottent alors l’un contre l’autre, d’où des douleurs. S’ajoutent à ce phénomène une inflammation et un gonflement dus à la réaction de la membrane synoviale qui aggravent encore la destruction du cartilage.