La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ne rend pas aveugle, la vision périphérique étant conservée, mais compromet la vision précise (lecture, conduite, etc.). Elle touche en effet une minuscule partie de la rétine (à peine 2 mm2), la macula, responsable de la vision des couleurs et de la vision centrale (sollicitée pour fixer des détails). Elle est annoncée par des déformations visuelles, une baisse de l’acuité visuelle, la survenue d’une tache centrale. La forme précoce de la maladie, sans manifestation pendant des années, n’est détectable que par l’ophtalmologiste… Il en existe deux formes : l’une, dite « sèche » ou trophique, qui progresse lentement, sur une dizaine d’années ; la seconde, « humide » ou exsudative, plus agressive. La première (plus de 75 % des cas), pouvant évoluer vers une forme exsudative, doit être surveillée de façon rapprochée. Il existe peu de traitements, mais la rééducation de basse vision grâce aux techniques de réalité augmentée, et un jour, plus largement, une rétine artificielle, peuvent être envisagées. Le traitement de la DMLA exsudative consiste en des injections intraoculaires répétées d’un produit (un anti-VEGF) aussi rapidement que possible et à un rythme individualisé selon les résultats : il empêche la fabrication de néovaisseaux responsables des œdèmes et des hémorragies à l’origine de la baisse de l’acuité visuelle. Pour espacer les injections, souvent vécues comme un fardeau, des formes à libération prolongée pourraient être envisagées.
Autre innovation récemment autorisée, alternative aux anti-VEGF, un anticorps à usage intraoculaire, toujours, qui neutralise simultanément deux médiateurs clés impliqués dans la survenue de la DMLA à des intervalles d’injections pouvant aller jusqu’à quatre mois.