Tous aux abris, la coqueluche sévit !

Tous aux abris, la coqueluche sévit !
Partager, imprimer cet article :
Par
Publié le
Santé publique France appelle les plus grands à la prudence et les plus petits à la vaccination. La hausse importante des cas de coqueluche, constatée ces derniers mois sur le territoire, inquiète les autorités sanitaires.

C’est à la bactérie Bordetella pertussis que l’on doit l’état d’alerte actuel. Responsable de la coqueluche, il semblerait qu’elle continue sur sa lancée de contaminations dans l’Hexagone. Depuis le début de l’année, après les Danois, les Croates, les Britanniques, les Belges, les Espagnols, les Tchèques, les Serbes et les Allemands, c’est maintenant au tour des Français de mener le combat immunitaire. Les statistiques dénombrent, en effet, 7 000 Français (contre 518, en 2023) affectés par la coqueluche, au cours du premier semestre 2024. Malheureusement, 17 personnes, dont 12 nourrissons de 1 à 2 mois, ont succombé à la maladie. Sans parler encore de pandémie, les spécialistes sont cependant très inquiets de cette recrudescence. Si le nombre de cas a fortement diminué depuis l’introduction du vaccin en 1966, « la bactérie continue de circuler », préviennent-ils. Et elle s’en prend facilement aux plus vulnérables, à savoir les moins de 6 mois pas encore vaccinés, ainsi que les adolescents et adultes qui ont perdu la protection vaccinale, faute de doses de rappel.

Riposte vaccinale

C’est par la toux que la bactérie de la coqueluche se transmet d’une personne à une autre, mais c’est grâce au vaccin que les voies respiratoires sont protégées de l’infection. Obligatoire depuis 2018 pour les enfants à partir de 2 mois (suivie de rappels à 6 ans, 11-13 ans et 25 ans), la vaccination n’est cependant pas réservée aux tout petits. Elle peut être faite à tout âge et elle est fortement recommandée aux femmes enceintes. Inoculé idéalement entre le 5e et le 8e mois de grossesse, le vaccin prémunit le nourrisson jusqu’à ses 6 mois. Ou, du moins, il divise par quatre les risques de contamination entre la naissance et la première dose vaccinale.

Traitement réglementaire

Pour éviter que la personne porteuse de la Bordetella pertussis ne transmette l’infection à son entourage, elle doit être isolée pendant trois à cinq jours. C’est le temps nécessaire aux antibiotiques adéquats pour enrayer l’infection. Toutes les précautions valant mieux qu’une, les mêmes médicaments sont généralement prescrits, en parallèle, aux proches du malade. Le traitement doit être administré le plus tôt possible, idéalement dans les trois semaines après avoir été en contact avec la maladie.