Les papillomavirus sont à l’origine d’infections sexuellement transmissibles qui peuvent à terme dégénérer en cancer. Vacciner les jeunes protège leur vie d’adulte.
VRAI
Haut risque d’infection
Parmi les agents pathogènes sexuellement transmissibles, les papillomavirus humains (HPV) détiennent le record des contaminations. Si le système immunitaire met entre 6 et 18 mois pour vaincre la plupart des souches du virus, il n’élimine pas les plus fréquentes et les plus dangereuses. À savoir, les HPV 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58. Des infections répétées peuvent évoluer sur plusieurs années et se transformer en cancer : col de l’utérus, ORL, anus, vulve, vagin, pénis.
Le vaccin en prévention
Toute personne sexuellement active peut contracter un HPV, et la seule façon de s’en prémunir reste le vaccin. Gratuit dans le cadre de la médecine scolaire, il permet d’éviter 90 % d’infections avec une efficacité proche de 100 % lorsqu’il est administré avant le début de la vie sexuelle. Il est préconisé pour les filles et garçons de 11 à 14 ans, mais un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans révolus.
Suivi recommandé
Il existe plus de 200 souches différentes de HPV. La vaccination ne protège que contre 70 à 80 % d’entre elles. C’est pourquoi, à partir de 25 ans, le dépistage des femmes par frottis cervico-utérin est indispensable tous les trois ans. Avant, cet examen est inutile car il faut entre dix et trente ans pour que les lésions de l’infection mutent en cancer et soient détectables.
FAUX
Les préservatifs protègent
En partie, seulement. En cause, la transmission possible par simple contact cutanéomuqueux. Ainsi, lors d’un rapport sexuel, la pénétration vaginale et/ou anale mais aussi la fellation et/ou le cunnilingus sont des vecteurs potentiels de contamination.
Plus filles que garçons
Les HPV n’ont pas de terrain de prédilection et contaminent aussi bien les filles que les garçons. En attestent les chiffres révélés, en 2023, par la revue scientifique The Lancet : 31 % des ados de plus de 15 ans seraient atteints par au moins un HPV, et 1 homme sur 5 est porteur d’un HPV à haut risque. En France, ce n’est que depuis 2021 que la vaccination est préconisée chez les garçons. Et pour cause, en plus de contaminer leurs partenaires, ils peuvent développer des lésions, des verrues génitales ou des cancers.
Question traitement
Chez les filles et les garçons, certains HPV provoquent des verrues génitales très inconfortables mais non cancérigènes. Visibles à l’œil nu, elles sont traitables par médicaments. Les autres infections étant asymptomatiques, elles ne bénéficient d’aucun traitement. La plupart des personnes contaminées ne sauront jamais qu’elles sont ou ont été porteuses d’un HPV.