Endométriose : le test salivaire qui peut tout changer

Endométriose : le test salivaire qui peut tout changer
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Un simple prélèvement de salive pourrait réduire à quelques jours le diagnostic de l’endométriose mettant un terme aux longues années d’errance thérapeutique que subissent les femmes touchées par cette maladie. L’Endotest est la lueur d’espoir qui éclaire la sortie du tunnel de cette maladie gynécologique.
  Faire l’amour, avoir ses règles, marcher, ovuler, aller aux toilettes… Tout peut devenir affreusement douloureux lorsque l’on souffre d’endométriose. Le pire dans tout ça, c’est qu’il peut s’écouler plusieurs années avant que le corps médical réussisse à poser un mot sur ces maux gynécologiques et agisse en conséquence. Il faut dire qu’à sa décharge, les symptômes varient d’une patiente à une autre et brouillent d’autant les pistes du diagnostic. Par ailleurs, aussi performants que soient les appareils d’imageries ou les actes chirurgicaux comme la cœlioscopie, certaines caractéristiques peuvent passer totalement inaperçues à la lecture des résultats. En ligne de mire du gouvernement depuis mi-février, le flou médical qui entoure l’endométriose connait aujourd’hui une chance d’être dissipé. Spécialisée dans les techniques d’intelligence artificielle, la start-up lyonnaise Ziwig a en effet travaillé pendant trois ans avec des médecins, des scientifiques et des ingénieurs pour élaborer un outil révolutionnaire en matière de dépistage. Une méthode non invasive, capable d’identifier en quelques jours ce que les autres dispositifs médicaux mettent parfois des années à reconnaître.    

L’Endotest et ses promesses

Pour les non-initiés en biologie moléculaire, il faut savoir que la salive comme le sang, contiennent un nombre incalculable d’informations sur les états physiologiques de l’organisme, toutes livrées par des protéines et des molécules appelées micro-ARN. Là où le cerveau humain n’est pas à même d’examiner individuellement les 2600 micro-ARN présents dans la salive, l’intelligence artificielle est capable de repérer les 109 pouvant causer l’endométriose. Partant de là, le test salivaire élaboré par Ziwig et baptisé Endotest, permet un diagnostic rapide et fiable presque à 100% dixit son concepteur. En pratique, il suffit de payer le kit une centaine d’euros, de remplir de salive à la maison le petit tube qu’il contient et d’envoyer le tout par la poste à un laboratoire d’analyses. Testé à ce jour sur deux cents femmes seulement et opérationnel en théorie, l’Endotest attend maintenant la validation de la Haute Autorité de Santé pour être commercialisé voire pris en charge par la Sécurité Sociale. Au nom de toutes celles qui sont ou seront touchées par la maladie, reste à croiser les doigts pour que le feu passe rapidement au vert.