Cancer du col de l’utérus : il faut plus de dépistages

Cancer du col de l’utérus : il faut plus de dépistages
Partager, imprimer cet article :
Par
Publié le
Répondre présent à l’appel des autorités sanitaires pour réaliser régulièrement un test de dépistage du cancer du col de l’utérus permettrait chaque année à 1 100 femmes de ne pas décéder de cette maladie. Or, 40 % de la population féminine déclinent l’invitation.

Cela fait maintenant six ans que les autorités de santé publique ont mis en place un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus à l’attention des femmes âgées de 25 à 65 ans. Cela fait bien plus longtemps encore que les corporations médicales concernées battent régulièrement la campagne pour rappeler qu’un simple frottis permet de détecter précocement toute lésion précancéreuse et cancéreuse afin de les soigner. Malheureusement, même si chaque année plus de 10 millions de femmes répondent à l’invitation de l’Assurance maladie et se font dépister gratuitement, ce chiffre demeure très insuffisant au regard des dégâts que la maladie provoque encore. Aujourd’hui, en France, il faut savoir que 40 % de la population féminine ne font pas le test et que 1 100 décès annuels induits par le cancer du col de l’utérus restent à déplorer. Pour rappel, ce cancer pourrait être éradiqué, d’une part en vaccinant les adolescentes contre le HPV (papillomavirus) et, d’autre part, en se faisant dépister selon les indications préconisées par le programme national.

En pratique

Depuis janvier 2024, les invitations au dépistage sont adressées par l’Assurance maladie, soit en version papier par voie postale, soit en format dématérialisé sur le compte Ameli des femmes qui l’ont activé sur Internet. Qu’il s’agisse de l’examen cytologique (adressé aux 25-29 ans) ou du test HPV (destiné aux 30-65 ans), les frottis de dépistage sont pris en charge à 100 %. Pour en bénéficier, il suffit de présenter l’invitation au professionnel de santé (médecin généraliste, gynécologue, sage-femme, dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), un centre de planification familiale et certains centres de vaccination publics) choisi pour effectuer le prélèvement cervico-utérin.

Infos à gogo

Lutter en faveur de la prévention et du dépistage du cancer du col de l’utérus commence par mener la bataille contre la méconnaissance des enjeux du diagnostic précoce et les inégalités d’accès aux soins. Pour pallier le manque d’information et encourager un maximum de femmes à faire le test, l’Institut national du cancer a multiplié les outils de communication. À commencer par des chroniques sonores répondant à toutes les questions que l’on peut se poser sur le dépistage. Proposés à plus de mille radios, webradios et sites internet en métropole et dans les territoires ultramarins, avec des versions en langue créole, les podcasts sont diffusés du 15 janvier au 2 février 2024 sur les antennes qui le souhaitent en métropole (« La minute info – Dépistage du cancer du col de l’utérus »), et du 22 janvier au 9 février en outre-mer (MartiniqueGuadeloupe, Saint-Martin, Saint-BarthélemyLa RéunionGuyane et Mayotte). Par ailleurs, des livrets d’informations sont également disponibles. Très didactiques, ils accompagnent pas à pas les femmes dans le déroulement de ce dépistage et abordent concrètement la réalisation de l’examen. La version réalisée avec l’association CoActis Santé, qui produit la collection « SantéBD », utilise la méthode Facile à lire et à comprendre (FALC) qui a pour but de traduire un langage classique en un langage simplifié, compréhensible par toutes.