Fantasme, ô mon fantasme ! Dis-moi à quoi tu sers ?

Fantasme, ô mon fantasme ! Dis-moi à quoi tu sers ?
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Leur seule évocation nous fait parfois rougir. Pourtant, les fantasmes ne sont ni honteux ni anormaux. Puissants aphrodisiaques, ils boostent le désir autant que l’excitation.

Le retour des beaux jours signerait-il celui des caresses de l’esprit ? Remis de la fatigue hivernale, notre cerveau en ébullition imagine plus volontiers des ébats dans la forêt, dans les champs, sur la plage. En témoigne une enquête de l’Ifop*, un quart des femmes rêve d’une expérience avec un prof de sport, un surfeur, etc., tandis que 41 % des hommes souhaitent assouvir le fantasme « de la voisine » (au camping, par exemple). Les fantasmes les plus fréquents ? Le plan à trois (24 %), le sexe en groupe (19 %), les jeux de rôle (17 %), le sexe lent (17 %), le bondage ou être attaché (14 %), les clubs échangistes (13 %)**… Autant de pensées intimes qui font monter la température sous la couette. Mais ont-elles vocation à être réalisées ?

Du domaine de l’esprit…

Piliers de notre imaginaire érotique, les fantasmes ne concernent que nous. De l’avis général des psychologues, ils ne devraient être soumis à aucun jugement. Comme les rêves érotiques, ils explorent tous les possibles : soumission, domination, possession, échangisme, relations homosexuelles, exhibitionnisme, etc. Ces visions stimulantes de l’esprit condui­sent immanquablement à s’évader du réel, à exciter l’autre uniquement par le biais du mental puisqu’il n’y a pas de passage à l’acte. Si les fantasmes mascu­lins sont davantage tournés vers la puissance (femme menottée, enchaînée), ceux de la gent féminine, quant à eux, vagabondent vers des images plus caressantes, moins pénétrantes.

… à la réalisation

Certains fantasmes, partagés par le couple, contribuent à « libérer » la sexualité. Mais attention à y aller doucement dans les confidences : ce n’est pas parce qu’on s’aime qu’on doit tout se dire ! Votre moitié insiste pour une soirée libertine mais vous hésitez ? Rappelez-vous toujours que rien ne vous oblige à franchir le pas. Votre partenaire rêve d’une expérience mélangiste (sexualité de groupe entre couples incluant parfois des solos) et, au prétexte que cela se passe en votre présence, ne comprend pas votre refus ? Ne cédez pas, y compris si vous craignez de le/la perdre. Car assouvir un fantasme ne fonctionne que dans le respect, la complicité, le consentement et la recherche d’un plaisir commun.

* « Enquête sur les pulsions et fantasmes des Français en été », Ifop pour Quotidien, 2017.

** Amoreli Sexreport 2023.

À écouter

Le podcast « Pourquoi ça fait tellement du bien de fantasmer ? », avec Léa Celle qui aimait, autrice d’histoires érotiques autour de ses fantasmes et de ceux de ses abonnés. Pour comprendre comment se développe l’imaginaire…

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