Les débris de peau peuvent être le signe d’un mycose, accompagné souvent de rougeurs et de fissures qui démangent. Crèmes spécifiques ou huile essentielle de tea tree sont alors de mise.
Des débris de peau entre les orteils, voire sur la plante des pieds ? Ce pourrait être une mycose… À l’œil, donc, des squames, des rougeurs, des fissures, qui démangent, une particularité qui différencie la mycose d’une éventuelle infection par une corynébactérie, responsable de cet émiettement de la peau et de mauvaises odeurs « seulement ». Trichophyton (un champignon) et corynébactérie se partagent en effet à égalité les espaces entre les orteils, plus particulièrement entre le troisième et le quatrième, là où les conditions de pousse leur sont plus favorables, chaleur et humidité conjuguées.
La bactérie résiste mal à un séchage régulier, accéléré par l’application d’un antiseptique (à la chlorhexidine). Quant au champignon, il ne partira pas spontanément, mais envahira progressivement à plus ou moins longue échéance la peau mitoyenne et, plus ennuyeux, l’ongle. On s’en occupe donc sérieusement avec une crème spécifique (terbinafine ou dérivé azolé), que l’on applique, après un séchage soigneux des espaces interdigitaux, une fois par jour pendant une semaine. Autre solution : une goutte d’huile essentielle d’arbre à thé (tea tree), anti-infectieuse au sens large et antimycosique en particulier, dans une noisette de crème nourrissante, à masser chaque matin dans les espaces concernés pour une dizaine de jours. Si le problème ne se résout pas en trois à quatre semaines, il est préférable de consulter avant que le champignon ne prenne ses aises sur des zones « bastion » comme l’ongle où la reconstruction s’étend sur plusieurs mois. Pour éviter une nouvelle colonisation, on regarde où on met ses pieds (nus) ou on les protège à la piscine, à la salle de gym, à l’hôtel, etc.