Médicalisation du chat : peut mieux faire

Médicalisation du chat : peut mieux faire
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En plus d’être moins régulièrement vaccinés et vermifugés que les chiens, les chats sont également moins surveillés au niveau de leur santé, et en particulier lorsqu’ils prennent de l'âge.

Avec une hausse de 27 % en dix ans, la population féline française est en constante augmentation. On recense aujourd’hui environ 16,6 millions de chats contre 9,9 millions de chiens. Malgré cela, les chats sont globalement moins médicalisés que les chiens : passé la première année où 85 % des félins sont amenés chez le vétérinaire pour être stérilisés, moins de 7 personnes sur 10 font ensuite examiner leur animal au moins une fois par an (contre environ 9 personnes sur 10 pour le chien).

Des attentes spécifiques

Qu’ils possèdent un chien ou un chat, tous les propriétaires sont sensibles à certains éléments : la réputation de la clini­­que, son atmosphère, la propreté des locaux, la disponibilité du vétérinaire et l’écoute.

Les personnes sachant la sensibilité au stress des chats ont des attentes plus ­spécifiques. Elles sont ainsi très attentives au confort de la salle ­d’attente, à la gentillesse du person­­­nel, à ­l’accueil, aux produits proposés et, bien sûr, à l’attitude du vétérinaire envers le félin. Une clinique pensée uniquement pour les chiens, sans égard pour le bien-être des chats, est souvent mal perçue.

Les exigences concernant les équi­pe­ments disponibles au sein de la clini­­que sont également nombreuses : un certain nombre d’enquê­­tes menées dans plu­sieurs pays montrent que les propriétaires de chats souhaitent plus souvent faire réaliser des examens diag­nosti­ques et thérapeutiques pointus que les propriétaires de chiens. La présence d’un scanner ou d’un laboratoire d’analyses, par exem­ple, est très appréciée.

Les cliniques « cat friendly »

Pour juger de la volonté réelle d’une clinique vétérinaire d’offrir les meilleurs services aux félins, il est intéressant de passer en revue différents points.

En salle d’attente

Il est moins stressant pour le propriétaire de patienter dans un endroit réservé aux chats. Des vétérinaires réservent même des créneaux horaires aux consultations félines : c’est un bon moyen de limiter les rencontres entre chiens et chats !

Dans une clinique attentive au confort des chats, des étagères ou des tabourets sont mis à disposition pour éviter de poser la caisse de transport au sol, un niveau potentiellement insécurisant pour cet animal. La décoration peut aussi renseigner sur ­l’intérêt porté à l’espèce féline : y a-t-il par exemple autant de posters de chats que de chiens au mur ? Des documents d’information consacrés aux chats sont-ils proposés ?

En salle d’examen

Un vétérinaire ayant la « cat attitude » ­évi­­tera au maximum de stresser le chat : il le laissera s’imprégner de l’ambiance avant de le sortir de sa boîte, lui fera sentir ses mains avant de le manipuler, lui parlera doucement. De même, la contention sera la moins contraignante possible lors de l’auscultation.

Les cliniques 100 % chats

Certains endroits choisissent de ne pren­dre en charge que les chats. Ces établis­sements spécialisés sont généralement situés dans les centres urbains et amé­­­­na­­gés dans des locaux plus petits que les cliniques « canines ». Tout est pensé afin que l’environnement soit rassurant pour les chats et leur propriétaire : lumière douce, absence de mauvaises odeurs, décoration « féline », mise à disposition ­d’aliments et d’accessoires adaptés, etc. Les espaces d’hospitalisation sont également étudiés pour minimiser le stress des chats qui doivent rester sur place.

Dans ce type de clinique, les prescriptions sont pensées pour faciliter la tâche des propriétaires. Comme il est difficile de faire prendre un comprimé à un félin, des alternatives sont bienvenues !

Vers plus de prévention ?

L’espérance de vie des chats progresse régulièrement : pour les animaux qui ont dépassé l’âge de 5 ans, cette espérance de vie se situe entre 12 et 15 ans.

Toutefois, un chat manifeste ­beaucoup moins clairement sa souffrance qu’un chien. Les seuls signes que le pro­­priétaire remarque sont souvent l’absence d’alimentation et de mobilité.

Afin d’éviter la progression des maladies à bas bruit, il est très important de faire examiner son chat au moins une fois par an par un vétérinaire, et tous les six mois s’il est âgé. Ces visites régulières permet­tent de dépister tôt – donc de prendre en charge rapidement – des maladies telles que l’insuffisance rénale ­chronique ou le diabète, très fréquentes chez les chats âgés.

Assurer la santé de son chat ?

Les soins vétérinaires pouvant représenter une charge financière très importante, il est intéressant de souscrire un contrat d’assurance santé. À l’heure actuelle, ce sont davantage les chiens qui en bénéficient. Pourtant, assurer la santé de son chat éviterait au propriétaire de devoir recourir à l’euthanasie du fait de soins trop coûteux. Idéalement, il est préférable d’assurer son animal dès qu’il arrive dans le foyer, lorsqu’il est encore jeune et en bonne santé. Plus l’assurance est souscrite tôt, plus la prime annuelle est basse. Si le chat est âgé ou qu’il présente déjà des problèmes, le tarif sera sensiblement plus élevé.