Mars bleu : un dépistage simple pour éviter le pire

Mars bleu : un dépistage simple pour éviter le pire
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Le cancer colorectal emporte plus de 17 000 vies chaque année. Un chiffre que les autorités sanitaires et les institutions s’efforcent de combattre avec la meilleure des armes : le dépistage. Depuis 2012, le mois de mars sonne le rappel auprès du public.

« Va chier ». Voilà une injonction qui a le mérite d’être claire, surtout lorsque l’on sait qu’elle s’adresse au cancer colorectal. Mise au service de la nouvelle campagne de sensibilisation « Mars bleu », cette idée de génie signée La Ligue contre le cancer sonne comme un uppercut asséné au deuxième cancer le plus meurtrier en France, après celui du sein chez la femme et de la prostate chez l’homme. Fallait-il en arriver là pour convaincre les esprits récalcitrants à se faire dépister ? Sans doute, si l’on en croit les dégâts causés par la maladie : 47 582 nouveaux cas diagnostiqués en 2023, et environ 112 000 personnes hospitalisées chaque année pour traiter ledit cancer. Loin de se vouloir alarmistes, les statistiques énoncées par les autorités comptent parmi elles une donnée encourageante. En effet, dans 9 cas sur 10, le cancer colorectal est guérissable, sous réserve d’être diagnostiqué à un stade précoce.

Plus tôt repéré, mieux soigné

On estime que 60 à 80 % des cancers colorectaux se développent à partir d’une tumeur bénigne, appelée « polype » ou « adénome ». Sur 1 000 adénomes, 100 environ atteindront la taille d’un centimètre, et un quart d’entre eux évolueront pendant une dizaine d’années sans symptômes ni signes perceptibles avant de se transformer en cancer.

Rappelons que le dépistage permet d’identifier la maladie à un stade très précoce de son développement, voire de détecter des adénomes, avant qu’ils ne mutent dans leur forme la plus grave. Lorsque la maladie est dépistée au stade I et traitée, le taux de survie à cinq ans après le diagnostic dépasse 90 %.

Simple comme un kit

Pour prévenir et mieux guérir, pas de coloscopie ou autre examen médical invasif à subir, mais un test immunologique, simple et rapide, à réaliser soi-même. Recommandé tous les deux ans aux 50-74 ans, il consiste à envoyer un échantillon de ses selles dans un laboratoire en vue de détecter des anomalies avant l’apparition des symptômes. Pour ce faire, un kit gratuit est disponible dans les pharmacies, mais aussi auprès des médecins ou en ligne sur le site monkit.depistage-colorectal.fr, sans prescription médicale. Il faut savoir que les résultats sont consultables au bout de quinze jours sur resultat-depistage.fr, et que « 96 % des tests reviennent négatifs. Pour les personnes dont le test est positif, une coloscopie est alors effectuée, et seules 10 % d’entre elles ont un cancer », rassure la Ligue.