En mars dernier, l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam), la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) signaient la nouvelle convention nationale pharmaceutique. Au programme de cette charte quinquennale professionnelle, une volonté commune de répondre davantage aux besoins des patients tout en désengorgeant les cabinets médicaux. Dans ce but, deux des mesures validées sont entrées en vigueur cette semaine.
Grossesse et vaccins
La première mesure adoptée concerne le parcours vaccinal et s’adresse aux 16 ans et plus. Déjà autorisés à vacciner contre la grippe et le Covid, les pharmaciens ont, depuis le 7 novembre, la possibilité d’administrer des vaccins supplémentaires – diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, infections invasives à pneumocoque, hépatites A et B, méningocoques de sérogroupes A, B, C, Y et W et rage –, recommandés dans le calendrier vaccinal et délivrés sur ordonnance. Autrement dit, une fois la prescription obtenue par un professionnel de santé, les vaccins pourront être achetés en pharmacie et administrés dans la foulée par le titulaire des lieux. Sous réserve ? Que ce dernier soit préalablement formé et déclaré à l’agence régionale de santé (ARS). Facturée 7,50 euros, l’injection est remboursable à 70 % par l’Assurance maladie, le reste pouvant être pris en charge par les complémentaires santé. Quant à la seconde mesure, elle vise à sensibiliser les femmes enceintes au risque lié à la consommation de substances tératogènes ou fœtotoxiques pendant leur grossesse. Pour ce faire, des entretiens courts vont être proposés aux futures mamans par leur pharmacien. Ces « coachings » permettront de faire régulièrement un bilan des médicaments prescrits ou pris en automédication, et d’informer sur les risques liés à la consommation ou à l’utilisation d’autres produits (alcool, tabac, compléments alimentaires, phytothérapie, aromathérapie, etc.).
Au programme de 2023
Avis aux candidats à la vaccination en officine. Il faut savoir qu’à partir du 1er janvier 2023 et sous réserve que le Parlement donne d’ici là son feu vert, les pharmaciens seront également autorisés à prescrire les vaccins. Une ligne de plus à leur actif qui pourrait impacter le prix de l’injection, la passant de 7,50 à 9,50 euros. Par ailleurs, le site Ameli précise que la convention nationale prévoit également l’implication pharmaceutique dans le dépistage organisé du cancer colorectal et la prise en charge des cystites aigües chez les femmes.