Les évolutions actées en juillet 2022, plus en cohérence avec les recommandations nutritionnelles, seront mises en place progressivement cette année. Les modifications adoptées permettent de mieux répartir les cotations en pénalisant davantage les aliments solides qui affichent des taux de sucres, de sel ou de graisses saturées trop élevés.
Des sanctions
Au total, la classification de cinq types d’aliments a été modifiée. La sanction la plus sévère concerne les viandes rouges et les viandes transformées, dont la note est revue à la baisse. L’objectif de cette mesure est de limiter leur consommation en raison de leur forte teneur en acides gras saturés. Les scores nutritionnels des céréales évoluent eux aussi pour mieux différencier les complètes des raffinées : celles riches en fibres sont classées A tandis que les raffinées sont notées B ou C selon leur teneur en sel. Les produits très sucrés, comme les céréales du petit déjeuner, sont rétrogradés au rang C et ne pourront plus atteindre un score A. La notation change aussi pour le pain et les pâtes afin de mettre plus en avant les produits complets.
Et des valorisations
En revanche, d’autres produits sont mis en valeur, à l’image des poissons gras sans ajout de sel ou d’huile. Ils sont présentés comme des aliments sains en entrant dans la catégorie A ou B. Les huiles de noix, de colza ou d’olive, « moins riches en acides gras saturés », passent de C à B en tenant compte des profils bénéfiques de leurs acides gras. Les produits laitiers bénéficient eux aussi d’une meilleure différenciation selon qu’ils contiennent des sucres ajoutés ou non. Les fromages ont longtemps fait figure de mauvais élèves en étant classés D ou E. Mais avec le nouvel algorithme, leurs notes pourront être mieux réparties au regard de leurs teneurs en protéines, en sel ainsi qu’en acides gras saturés. Ainsi, les fromages à pâte pressée les moins salés, comme le cantal ou l’emmental, sont notés C et non D, tout comme les fromages à pâte molle avec une teneur réduite en sel.
Prochaines étapes
Des informations supplémentaires sur les aliments ultratransformés pourraient se matérialiser sous la forme d’un bandeau noir entourant le logo Nutri-Score. Un nouveau rapport sur les boissons aidera à mettre en place un classement moins favorable pour ceux contenant des édulcorants. Plus largement, le Nutri-Score pourrait être imposé ; une décision de la Commission européenne devrait aboutir d’ici la fin de l’année pour intégrer un logo unique et obligatoire pour l’ensemble des pays européens.