Citrouilles, potirons, potimarrons, pâtissons… La famille des cucurbitacées tient souvent sur nos tables le haut du panier. Et pour cause. Leur chair tendre, légèrement sucrée, nourrissante, peu calorique, riche en fibres, en vitamines et en antioxydants a tout pour séduire. Ou presque. Il existe en effet certaines courges qu’il ne faut absolument ni cuisiner ni consommer sous peine d’être rapidement pris de douleurs, de nausées, de vomissements, de diarrhées parfois sanglantes, voire de déshydratation sévère, nécessitant une hospitalisation. À l’origine de cette intoxication, une substance irritante et amère, persistante à la cuisson, nommée « cucurbitacine », naturellement fabriquée par les courges sauvages pour repousser les insectes prédateurs comme les chenilles.
Vigilance dans l’assiette
Elles ont beau remplir parfaitement leur rôle d’objet de décoration, mieux vaut laisser les coloquintes trôner sur nos étagères. Toutes toxiques, les courges ornementales qui sont vendues dans le commerce, parfois au rayon fruits et légumes, ne doivent en aucun cas atterrir dans nos assiettes. Idem pour certaines courges alimentaires cultivées dans le potager familial : elles deviennent impropres à la consommation à la suite d’hybridations sauvages. Ce phénomène se produit lorsque cohabitent, dans un même potager ou dans des potagers voisins, variétés amères et comestibles, et que les graines sont récoltées et semées d’année en année. Vigilance, donc, à leur égard car elles se distinguent seulement de leurs pairs comestibles par leur goût amer. Parce que la prudence doit être de mise, l’Anses rappelle l’importance de ne pas consommer les courges sauvages qui ont poussé spontanément, de ne pas récupérer les graines des récoltes précédentes pour les ressemer mais d’en offrir des nouvelles à chaque semence à son potager. Et si par malchance un accident se produit, il faut appeler rapidement le 15, le 112 ou un centre antipoison.