C’est en cherchant une alternative à la cigarette que les Suédois ont inventé les snus à la fin du XIXè siècle. À défaut de fumer le tabac pour en obtenir ses effets, ils ont pris l’option de le réduire en poudre, d’y ajouter de l’eau, du carbonate de sodium et des arômes puis de conditionner le tout dans une petite poche à placer sur la gencive pour que la préparation infuse au contact de la salive et délivre son shoot de nicotine.
Attention : danger
Dépassant facilement leurs frontières d’origine, ces produits ont rapidement fait autant d’adeptes dans les pays scandinaves que de dégâts sanitaires chez leurs consommateurs : dépendance à la nicotine, lésions des muqueuses buccales, cancers du pancréas, altération irréversible des gencives, déchaussement des dents…
Il faut pourtant attendre 1992 pour que la fabrication et vente des snus soit interdites en Europe, exception faite à la Suisse et à la Suède. Voilà pourquoi quelques clics sur Internet permettent encore de s’en procurer. Si le filon n’est malheureusement n’est pas passé à côté de la jeunesse hexagonale, il inquiète de plus en plus les professionnels de santé, nombreux aujourd’hui à alerter sur les dangers pour la santé du snusing ou de son pendant américain, le dipping.
Snus vs Nicotine Pouches
Là où le snus contient du tabac broyé, le sachet de « nicotine pouches » renferme de la nicotine en poudre, des fibres végétales et des arômes. Débarqué sur le marché en 2018 pour passer entre les mailles de la prohibition, les snus.2 rivalisent de danger avec leurs aînés. Eux aussi présentés sous forme de petits sachets blancs à caler entre la gencive et la lèvre supérieure, ils sont présentés par leurs fabricants comme une forme de substitut nicotinique accessible aux fumeurs désireux de se sevrer du tabac.
