Plan anti-tabac : l’État met le paquet

Plan anti-tabac : l’État met le paquet
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Les nouvelles mesures du Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLT) 2023-2027, présentées par le ministre de la Santé, sont claires : interdiction de fumer sur les plages, dans les parcs, les forêts et à la périphérie des établissements scolaire ; augmentation du prix du paquet et disparition des puffs.

Emmanuel Macron avait annoncé la couleur dès le début de son premier mandat : il n’y aura plus de fumeurs en France, en 2032. Pour mettre son plan sanitaire à exécution et ainsi éradiquer la première cause évitable de décès (75 000 décès annuels, soit 200 par jour), le chef de l’État avait lancé la phase 1 d’attaque avec le Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLT) 2018-2022. Si des mesures alors mises en place, comme l’élargissement du droit de prescription des substituts nicotiniques ont permis de stabiliser le nombre de consommateurs de tabac à 12 millions en 2023, les statistiques restent encore trop élevées au regard de l’objectif à atteindre. En cela, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a présenté, le 28 novembre, la deuxième étape de l’offensive PNLT 2023-2027, comprenant le renforcement des mesures dissuasives prise à l’égard des fumeurs actuels et à venir.

Programme anti-tabac

En attendant que le projet PNLT 2023-2027 passe en commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, puis dans l’hémicycle lundi 4 décembre, Aurélien Rousseau a prévu de publier les décrets proposés au cours du premier trimestre 2024. À savoir :

la généralisation des espaces sans tabac aux plages, forêts, parcs et abords de certains lieux publics comme les établissements scolaires ; la verbalisation (dont le montant reste à définir) en cas d’infraction ; le paquet neutre, sans logo, pour tous les produits du tabac, y compris les cigarettes électroniques et les liquides ; la limitation des arômes autorisés dans les produits de vapotage et l’interdiction des puffs. L’objectif étant de les rendre moins attractifs auprès des jeunes ; l’expérimentation de la vente directe en pharmacie des traitements de substituts nicotiniques, remboursés sans ordonnance ;   Quant au prix du paquet, il passerait à 12 € en 2025 et continuerait d’augmenter progressivement pour atteindre 13 € en 2027.