Moins dangereuse que la cigarette classique, la cigarette électronique ou vapoteuse délivre dans sa vapeur des doses de nicotine, une substance très addictive. Un sevrage nécessite de réduire ce taux de nicotine au fil du temps.
Fumer une cigarette traditionnelle revient à aspirer à chaque bouffée près de 5 300 substances dangereuses pour la santé. Chacun y allant de sa toxicité, le goudron, le monoxyde de carbone, le mercure, le plomb, l’ammoniac et autres composantes font certes la part belle aux risques de cancers et d’accidents cardio-vasculaires, mais ils ne créent pas de dépendance au niveau métabolique. Avec la nicotine, c’est une autre histoire.
Présente à l’état naturel dans les feuilles de tabac, elle seule agit comme n’importe quelle autre drogue : elle déclenche dans le cerveau une production de dopamine et crée une addiction physiologique à cette « hormone du bonheur ». Arrêter de fumer oblige donc à affronter les retours de bâton du manque de nicotine (nervosité, déprime, troubles du sommeil et de l’appétit, difficultés de concentration…). Les vapoteuses aident à passer le cap de la désaccoutumance et permet d’éviter les symptômes qui l’accompagnent en délivrant dans leur vapeur des doses de nicotine. Quant au sevrage complet, chacun doit le faire à son rythme et sans urgence. Les tabacologues conseillent en effet de réduire de 2 à 3 mg tous les trois à quatre mois le taux de nicotine inhalée. Si des signes de manque réapparaissent, il suffit d’augmenter un peu le dosage pendant quelques semaines, puis de tenter une nouvelle diminution. Même si les derniers milligrammes de nicotine peuvent être les plus difficiles à éliminer, mieux vaut prendre son temps plutôt que d’être tenté de racheter un paquet de cigarettes. À ce jour, les données scientifiques n’ont pas montré de toxicité à long terme de la cigarette électronique. Néanmoins, la Société francophone de tabacologie joue la prudence et invite à
ne pas continuer à vapoter plus de 12 mois après l’arrêt du tabac.