L’impression de vous réveiller souvent et de vous rendormir laborieusement ? Une nuit de sommeil est rythmée par des cycles de 90 minutes environ, trois à cinq successivement. Au fil de ces cycles, la part des différentes sortes de sommeil évolue : le sommeil lent profond, abondant en début de nuit, laisse progressivement place à un sommeil plus agité, celui des rêves, le sommeil paradoxal. À chaque fin de cycle survient un micro-éveil, d’une durée brève, dont on ne se souvient normalement pas.
On peut avoir l’impression de vivre des nuits hachées parce que le ré-endormissement est difficile en raison d’un syndrome d’apnées du sommeil, par exemple, où l’on reprend son souffle après une pause respiratoire. Identifier et résoudre ce problème rend le sommeil plus fluide.
Des micro-éveils qui s’éternisent peuvent aussi faire suite à un syndrome des jambes sans repos, des envies d’uriner inopinées, des douleurs d’arthrose qui se manifestent aux changements de position, etc.
En plus de trouver des solutions à d’authentiques problèmes de santé « réveillants », on évite les excitants (nicotine, café, thé, cola, etc.) qui non seulement retardent l’endormissement mais favorisent en plus les réveils nocturnes. L’alcool est un faux ami : s’il est sédatif dans un premier temps, il rend le sommeil plus instable, avec des micro-éveils à la clé, au même titre que des repas trop riches. Il aggrave également d’éventuelles pathologies respiratoires nocturnes, apnées et/ou ronflements.
Si décidément le sommeil reste fragile, fragmenté, on peut essayer la mélatonine à libération prolongée, qui est délivrée très progressivement pour un effet tout au long de la nuit. Au moins pour amorcer la pompe d’un sommeil récupérateur, aux plans psychique et physique.