Douleurs abdominales sérieuses, parfois soulagées par l’émission de gaz, associées à des ballonnements… Si ces symptômes se manifestent plus d’un jour par semaine, et depuis un certain temps, il s’agit probablement d’un syndrome de l’intestin irritable.
À l’origine de cet inconfort, plusieurs raisons : une dysbiose, c’est-à-dire une flore fécale moins diversifiée, mais aussi des modifications de la perméabilité de l’intestin (à la faveur d’un stress ou d’une infection) et de sa motricité, une paroi enflammée, des acides biliaires irritants. S’ajoutent à cela les interactions permanentes, sources de conflits, entre le tube digestif, son microbiote et le cerveau.
Pour apaiser l’intestin sensible, première recommandation, un régime pauvre en FODMAPs (Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols), des sucres de différentes natures non digérés par les bactéries intestinales qui les fermentent. À éviter donc, les yaourts, laits, fromages frais, blé, seigle, orge, légumes secs, asperges, artichauts, ail, oignons, abricots, pêches, pommes, pistaches, sucre, miel, édulcorants (en « -ols »), vins, sodas édulcorés ou non, au moins six semaines avant de les réintroduire un par un pour déterminer ce qui peut être gardé. Et on privilégie tout le reste : fromages à pâte dure et semi-molle, pommes de terre, riz, épeautre, quinoa, carottes, haricots verts, tomates, raisin, oranges, dattes, café, thé, etc.
Deuxième piste, jouer sur le microbiote en tablant sur les aliments fermentés ou les compléments alimentaires composés de bifidobactéries (infantis, longum, etc.) et/ou lactobacilles. Dans l’idéal, un mélange, avec des références dédiées, mais sans que l’on connaisse encore aujourd’hui la durée de la supplémentation et quelles souches sont plus précisément indiquées et en quelles proportions.
