Sous l’influence de certains facteurs comme l’âge, l’hérédité, le surpoids ou les gestes répétitifs dans le cadre d’une activité sportive ou professionnelle, il arrive que le cartilage s’use et s’affine de façon irréversible. Tout mouvement de l’articulation sollicitée devient alors gênant, voire douloureux, et près de 10 millions de Français en savent quelque chose.
À défaut de bénéficier de traitements curatifs, ils peuvent seulement avoir recours à des antalgiques, des anti-inflammatoires ou des infiltrations, le plus souvent à base de corticoïdes, pour être soulagés. Du moins jusqu’à présent. Une étude publiée dans la revue scientifique Nature a mis en lumière les effets du LNA043 sur le cartilage. Cette molécule dérivée de l’angiopoïétine-like 3 pourrait permettre la régénération de ce tissu conjonctif, soumis à trop de phénomènes inflammatoires pour pouvoir se réparer spontanément. L’idée du traitement est de booster les propriétés de réparation des chondrocytes (les cellules du cartilage).
Vers un remède miracle
Les essais précliniques effectués sur des cellules de laboratoire et sur des animaux se sont révélés des plus prometteurs. Pour les vérifier, le LNA043 a aussi été injecté à des patients atteints d’arthrose sévère et candidats à une pose de prothèse. Reste maintenant aux chercheurs à confirmer leurs travaux, notamment sur des sujets souffrant d’arthrose plus légère. Dans ce sens, et en attendant la validation, les autres travaux en cours s’orientent vers une détection précoce de la maladie. Actuellement, les équipements de radiographie existants ne permettent pas de diagnostiquer une arthrose débutante. Une technologie plus sophistiquée comme l’IRM permettrait aux médecins de repérer les premiers signes de la maladie et d’agir plus vite pour préserver au maximum les articulations de leurs patients.