Forte fièvre, frissons, fatigue intense, toux sèche persistante, douleurs articulaires et musculaires, maux de tête… Responsable de ces symptômes, le virus de la grippe saisonnière frappe, selon les années, entre 2 et 6 millions de Français et en tue 9 000, en moyenne.
Patients prioritaires
Pour limiter sa contagiosité et agir contre sa virulence, les autorités sanitaires ouvrent chaque automne depuis trente-sept ans une campagne de vaccination. Inaugurée le 18 octobre dernier, celle de 2022 offre, jusqu’au 15 novembre, la possibilité aux personnes à risque ou de santé fragile de bénéficier gratuitement du vaccin et de son injection chez un professionnel de santé. Sur la liste des patients prioritaires, figurent : les 65 ans et plus, les femmes enceintes, les adultes et enfants souffrant de pathologies chroniques (insuffisances respiratoire, cardiaque et rénale, diabète, asthme, bronchopneumopathie obstructive, etc.), les personnes obèses avec un IMC (indice de masse corporelle) égal ou supérieur à 40 kg/m2, l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque de grippe grave et les proches des personnes immunodéprimées.
Où se faire vacciner ?
En pratique, les personnes concernées reçoivent un bon de prise en charge du vaccin adressé à̀ leur domicile par l’Assurance maladie. Les 16 ans et plus peuvent retirer directement leur vaccin à̀ la pharmacie, sur simple présentation du courrier et de leur carte Vitale. Elles peuvent ensuite se faire vacciner par le professionnel de leur choix : médecin, sage-femme, infirmier(e) et pharmacien (à l’exception des personnes allergiques à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure, qui doivent être orientées vers leur médecin ou leur sage-femme). Quant aux personnes éligibles de moins de 16 ans, une prescription médicale préalable à la vaccination, renseignée directement sur le bon de prise en charge, reste nécessaire.
Grippe et Covid
Parce que l’application des gestes barrières contre le Covid-19 a diminué les cas de grippe jusqu’à laisser penser naïvement que son virus ne circulait plus, la Haute Autorité de santé (HAS) souligne l’importance d’une protection vaccinale contre ces deux virus. Elle précise que deux injections peuvent être pratiquées sans aucun risque d’incompatibilité dans un même temps, sur deux sites distincts, par exemple un vaccin dans chaque bras.
Avec ou sans ordonnance ?
Que se passe-t-il pour les Français non prioritaires qui souhaitent tout de même se faire vacciner ? Le vaccin qui pourra être acheté sans ordonnance en pharmacie à partir du 15 novembre, tout comme son injection, ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie. Il leur en coûtera en moyenne entre 6 et 10 euros pour la dose et idem pour l’injection. Sauf ? Si le candidat à la vaccination détient une ordonnance ; il pourra se faire rembourser à 65 %. En ce qui concerne l’injection, un remboursement est aussi possible si c’est un médecin déclaré traitant ou une sage-femme qui la pratiquent. Son coût est alors compris dans celui de la consultation et sera pris en charge à 70 %, comme tout acte médical. Et à 60 % si c’est une infirmière qui vaccine sur prescription médicale.