Les microbes indésirables les plus présents et/ou les plus gênants sont au nombre de cinq.
Le VIH
L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est certainement la plus pénible parce qu’aujourd’hui encore on n’en guérit pas : le traitement doit être pris dès le début de la contamination, et à vie, au risque, sinon, que la maladie se réactive ou se transmette du fait d’une charge virale à nouveau élevée. La plupart des patients sont bien « contrôlés » avec une tri- et maintenant une bithérapie injectable efficace deux mois. Pour les personnes à risque (5 000 contaminations chaque année, en France), il existe un traitement préventif quotidien oral.
Les chlamydiæ
Ces bactéries peuvent prospérer silencieusement ou provoquer une salpingite (infection des trompes), avec des maux de ventre, de la température, etc., qui affecte la fertilité. L’homme est souvent porteur sain : il abrite le microbe, sans signe, et peut le transmettre. Mieux vaut faire un prélèvement à la recherche de la bactérie si l’on a plus de quatre partenaires par an et des rapports non protégés (par le préservatif, toujours), et, s’il le faut, prendre un antibiotique minute (une dose unique).
Le tréponème
Cette bactérie est responsable de la syphilis, une infection très contagieuse qui touche surtout des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La transmission s’effectue par contact direct avec le chancre (ulcération) ou des lésions de la peau ou des muqueuses (gorge, marge anale, etc.). La maladie peut passer inaperçue et être découverte par hasard, lors d’une prise de sang. Le traitement consiste en une injection unique de pénicilline. Le dépistage des sujets contacts par une prise de sang est indispensable.
Le gonocoque
Écoulements purulents et abondants, douleurs à la miction… Une blennorragie (chaude-pisse) se manifeste toujours « bruyamment » et rapidement après le contact contaminant. Les localisations gonococciques peuvent aussi être anorectales (démangeaisons et/ou brûlures) ou pharyngées. Elle se soigne avec des antibiotiques (les partenaires sont également traités). À noter : cette infection est en augmentation.
Les papillomavirus
Garçons et filles les attraperont, sans inconvénient pour la majorité. Pour les autres, le risque de lésions précancéreuses ou, à terme, de cancer gynécologique ou ORL, justifie la vaccination pour les plus jeunes, sinon la surveillance par frottis ou, à intervalles réguliers, par un test qui détecte les papillomavirus.
Pour en savoir plus : Questionsexualite.fr, le site de Santé publique France dédié à la santé sexuelle.
De l’utilité du préservatif
Si le préservatif reste le moyen de prévention universel des infections sexuellement transmissibles (IST), il ne protège des bactéries et des virus que dans la mesure où le rapport n’implique que l’organe couvert… Le risque de contamination lors d’une fellation est ainsi le même que lors d’un rapport génital, excepté pour le VIH ; à l’inverse, le risque de contracter une IST avec un cunnilingus (sauf un herpès ou un papillomavirus) est faible. Enfin, il permet d’éviter une grossesse non désirée.
