Ce minuscule insecte (4 mm à vide, jusqu’à 1 cm gorgé de sang) peut abriter une bactérie, en particulier celle à l’origine de la maladie de Lyme, ou un virus responsable de l’encéphalite à tiques, rare mais grave, contre laquelle il existe un vaccin destiné aux personnes les plus à risque. La tique les a elle-même attrapés en se nourrissant du sang contaminé de petits mammifères. Dans le doute, après une promenade dans des herbes hautes ou en forêt, on s’épouille (la tique est un pou des bois) soigneusement et, si tique il y a, on l’ôte le
plus vite possible, avec deux doigts en tournant ou avec un tire-tique, et on désinfecte avec de la chlorhexidine. Si elle est restée fixée plus de douze heures, le risque qu’elle régurgite, via sa salive, un spirochète dans le sang de son hôte s’élève. Cela dit, les tiques ne sont pas toutes infestées par la bactérie de « Lyme » (peut-être 1 sur 5). La maladie (caractérisée notamment par des douleurs articulaires récurrentes, disséminées et durables sur des mois, voire des années) doit être traitée aux tout premiers signes d’infection : fièvre, fatigue, céphalées et, surtout, érythème migrant (plaque rouge qui s’étend autour du site de la morsure). C’est à cette rougeur spécifique et en amont, bien sûr, à la présence de tique (y compris dans les plis de l’aine, les aisselles et la lisière des cheveux) qu’il faut être attentif. Des antibiotiques sont alors prescrits pour deux-trois semaines.