Covid : c’est reparti pour un tour ?

Covid : c’est reparti pour un tour ?
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Avec un nombre de contaminations qui repart à la hausse depuis fin août dans l’Hexagone, le gouvernement a décidé de démarrer la campagne vaccinale anti-Covid 15 jours avant la date prévue. Dès le 2 octobre, tout le monde pourra remonter sa manche une nouvelle fois.

Voilà plusieurs mois maintenant que l’agence sanitaire de l’Union européenne, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) regarde de travers l’évolution du sous-variant Omicron XBB.1.5. Normal :  l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a d’emblée annoncé comme étant le plus transmissible de sa catégorie, et craint qu’il devienne en quelques mois la souche dominante des contaminations.

En France, c’est chose faite. Pas plus virulente mais bien plus contagieuse que ses aînées, cette énième déclinaison du Covid-19 se répand depuis la fin de l’été sur le territoire comme une traînée de poudre auprès des moins de 75 ans. Si bien que la Direction générale de la santé (DGS) a décidé cette semaine de ne pas attendre le 17 octobre, date initialement prévue pour les personnes les plus fragiles et le lancement la vaccination contre la grippe, pour ouvrir la campagne vaccinale contre le Covid.

Vaccin revu et adapté

À nouveau variant, nouvelle formulation de vaccin ARN messager (ARNm), validée cet été par l’Agence européenne des médicaments (EMA). À noter qu’à ce jour, aucune version de vaccin non ARNm adapté à Omicron XBB.1.5 n’est disponible. Modifié pour circonscrire le sous-variant comme ses dérivés, c’est le Comirnaty® de Pfizer-BioNTech qui sera administré gratuitement cette année. Pour rappel, les candidats prioritaires à la vaccination sont : les 65 ans et plus ; les femmes enceintes ; les personnes âgées de plus de 6 mois atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (hypertension artérielle compliquée, problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires, diabète, obésité, cancers) ; les personnes transplantées, atteintes de trisomie 21, de troubles psychiatriques ou de démence ; les personnes immunodéprimées ; les résidents en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et unités de soins de longue durée (USLD) ; les individus vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial.

Cependant, Santé publique France précise que « la vaccination ne doit pas être refusée à une personne sans critère d’éligibilité souhaitant être vaccinée ». À partir du 2 octobre, tous ceux qui le souhaitent pourront donc se rendre chez les professionnels de santé : médecins traitants (généraliste ou spécialiste), pharmacies, infirmiers et sages-femmes. Certains de ces professionnels de santé peuvent accepter de se déplacer au domicile pour administrer le vaccin. Toutes les informations sur les lieux de vaccination sont disponibles sur www.sante.fr

Quelle dose pour qui ?

Le schéma vaccinal des 5 ans et plus est simplifié. Les notions de primovaccination et de rappel sont supprimées pour cette catégorie d’âge. Désormais, quel que soit le passé vaccinal du patient (vacciné ou non), la posologie consiste en une seule dose de vaccin. En revanche, les plus petits peuvent recevoir « une ou trois doses selon qu’ils ont suivi un cycle de primovaccination ou ont contracté le Covid-19 ».