La toilette doit être délicate, avec un produit adapté à l’hygiène intime pour la vulve. En cas de déséquilibre, la flore peut être réajustée avec certaines souches de probiotiques.
Le vagin est habité essentiellement par des bactéries bienveillantes. Elles s’y multiplient à l’abri, participant à l’équilibre de sa flore et le préservant des infections à bactéries (les vaginoses) ou à champignons (les mycoses). Or ce petit monde peut être chahuté par une cure d’antibiotiques : ces médicaments décapitent les bactéries visées, mais aussi les lactobacilles protecteurs de la flore vaginale, créant ainsi un milieu favorable pour les bactéries « commensales » jusqu’ici en nombre limité et sous contrôle ; elles ont alors toute latitude pour exprimer leur potentiel infectieux.
Pour éviter qu’elles ne se multiplient impunément, la toilette doit donc être respectueuse. Autrement dit, point de lavement qui balaierait indifféremment tous les germes en place, mais un produit adapté à l’hygiène intime pour la vulve, dont le pH est moins acide, jusqu’à 6 ou 7, plus proche de la peau que celui du vagin (4 à 5). En cas de déséquilibre récurrent de la flore ou d’irritations, mieux vaut un syndet liquide (type Hydralin, Saforelle ou Saugella). Un lavage une fois par jour avec un savon doux suffit dans certains cas. On peut également restaurer l’acidité du vagin, pour qu’il devienne un milieu hostile à la multiplication de bactéries malvenues ou de champignons, en y apportant des probiotiques, des lactobacilles spécifiques qui sécrètent naturellement de l’acide lactique. Ceux-ci sont conseillés dès un premier épisode de vaginose en association avec l’antibiotique (durant une semaine) et plus encore en cas de vaginose ou de mycose récidivante (une semaine également), en plus du traitement antifongique.
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