Le terme de résilience est très souvent utilisé quand on parle de traumatismes, de stress post-traumatique… Mais que signifie exactement ce mot ? La résilience s’apprend-elle ou est-elle innée ? Sommes-nous tous égaux face à la résilience ? Eléments de réponses…
À l’origine, le terme de résilience est purement d’ordre physique. Il désigne la capacité d’un corps à résister à un choc. Il a ensuite été utilisé dans le domaine de la psychologie pour qualifier l’aptitude à se remettre d’un traumatisme (qu’il s’agisse d’un deuil, d’une agression, d’un abandon…), à le surmonter pour continuer à vivre son existence de manière positive, en dépit du stress engendré.
La résilience, une vision fondamentalement optimiste
Le terme de résilience a été popularisé grâce aux travaux du psychiatre et psychanalyste français Boris Cyrulnik. Dans l’un de ses premiers livres, Un merveilleux malheur, il écrit : « On s’est toujours émerveillé devant ces enfants qui ont su triompher d’épreuves immenses et se faire une vie d’homme, malgré tout. Le malheur n’est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d’organiser notre manière de comprendre le mystère de ceux qui s’en sont sortis. C’est celui de résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l’adversité. En comprenant cela, nous changerons notre regard sur le malheur et, malgré la souffrance, nous chercherons la merveille. » La résilience, Boris Cyrulnik y est d’ailleurs personnellement confronté : ses parents ont été déportés lors de la Seconde Guerre mondiale et il a lui aussi été victime d’une rafle, dont il a réussi à s’enfuir. Jusqu’à la Libération, il vit ainsi au gré des familles d’accueil – une quarantaine. Devenu adulte, il n’aura de cesse de défendre dans ses nombreux ouvrages que le malheur n’est pas une destinée, mais que l’on peut toujours s’en sortir. Voilà une belle leçon d’optimisme.À lire aussi : Les bienfaits du silence sur la santé |