On aurait tort de se croire à l’abri des pervers narcissiques qui œuvrent dans notre sphère professionnelle mais aussi personnelle. La solution ? Apprendre à reconnaître les manipulateurs pour mieux s’en protéger.
Qu’est-ce que la manipulation mentale, au juste ?
On définit la manipulation comme une manœuvre, volontaire ou non, d’une personne pour obtenir d’une autre personne qu’elle fasse quelque chose qu’elle ne voulait pas faire au départ, en faussant ou en orientant sa perception de la réalité grâce à un rapport de suggestion, de séduction, de persuasion, de soumission non volontaire ou consentie. Tout un programme. Aussi appelée « lavage de cerveau » ou « sujétion psychologique », la manipulation fait partie de l’ordinaire des rapports humains, qu’elle soit politique, médiatique, sectaire, professionnelle ou affective.À lire aussi :
Pourquoi est-il si difficile d’y résister ?
L’un des principaux leviers de la manipulation est de réussir à obtenir l’accord d’une personne sur une action ou une opinion, avant de modifier les conditions qui ont obtenu son accord. Piégée par son engagement, la personne se sent tenue de l’honorer, même s’il n’est en réalité plus valable. Imaginez : au bureau, alors que vous avez prévu d’aller chercher un plateau de sushis à 100 mètres de votre bureau, un collège qui se dit débordé vous demande de vous arrêter dans sa boulangerie préférée pour lui ramener un sandwich. Vous acceptez : c’est en effet sur votre route, même si vous-mêmes êtes pressé, cela ne vous prendra qu’une minute. Lorsqu’il vous voit enfiler votre manteau, votre collègue vous annonce que la boulangerie à laquelle il pensait est fermée, mais qu’il a appelé la suivante, située elle à 10 minutes de marche, qui lui a mis de côté un sandwich. Ayant accepté le principe de lui rapporter son déjeuner, vous voici contraint malgré vous d’effectuer un détour pour remplir cette mission, même si les conditions qui ont entraîné votre accord ont changé, sous peine d’être accusé d’égoïsme ou de négligence.À lire aussi :