L’arthrose, qui correspond à la dégénérescence du cartilage, est fréquente chez les chiens. Elle survient en moyenne vers l’âge de 8-9 ans chez les races de petite taille, et dès 6-7 ans chez les chiens de grande taille. La maladie se manifeste par des difficultés à se déplacer, particulièrement après une période d’inactivité ou, au contraire, après une activité soutenue. La douleur est généralement suspectée devant une boiterie, des gémissements déclenchés par certains mouvements, devant un manque d’entrain pour des activités habituellement attendues ou encore une irritabilité. En présence de tels signes, une consultation chez le vétérinaire permet de confirmer le diagnostic et de prendre en charge précocement ces troubles articulaires. L’arthrose étant favorisée par la surcharge pondérale, il faudra faire maigrir votre animal en limitant sa ration alimentaire grâce à une alimentation spécifique, a minima riche en protéines et en fibres mais pauvre en glucides. À noter qu’une alimentation riche en protéines est importante pour la masse musculaire. Y intégrer des légumes peut être une astuce pour diminuer l’apport calorique. Par ailleurs, le maintien d’une activité physique régulière, adaptée à l’état de votre chien et donc modérée, permet à la fois de lutter contre le surpoids et d’améliorer la mobilité.
Des nutriments spécifiques
Certains nutriments ont des effets protecteurs sur les articulations, ils sont dits « chondroprotecteurs ». C’est le cas de la chondroïtine et de la glucosamine, qui participent à l’élasticité du cartilage, mais également des vitamines C, D et E, et des oméga 3. Vous pouvez en faire profiter votre chien avec une alimentation enrichie en ces vitamines et nutriments. Il est aussi possible de lui donner, en cure, des compléments qui peuvent contenir, en plus des nutriments déjà cités, de l’acide hyaluronique et du collagène pour leur action sur la structure et l’élasticité du cartilage, et du méthylsulfonylméthane (MSM) riche en soufre aux vertus anti-inflammatoires. Des plantes telles que la prêle, la reine-des-prés, l’harpagophytum ou encore l’ortie sont parfois présentes, renforçant ainsi le confort articulaire et limitant l’inflammation. Si ces mesures ne soulagent pas les crises, le vétérinaire pourra alors prescrire des anti-inflammatoires.