À l’automne, le pelage du chat mue pour gagner en épaisseur et en densité. Le petit félin revêt ainsi sa fourrure d’hiver, qu’une alimentation enrichie en certains nutriments gardera pleine de vigueur.
Les poils du chat naissent et se développent dans les follicules pileux, des sortes de petits sacs situés dans la peau. Ces follicules, qui sont en veille depuis le mois de mars, se remettent en marche à l’automne, quand les jours raccourcissent et l’ensoleillement diminue ; 85 % des poils sont alors en phase de croissance ! Cette mue automnale est plus discrète que celle du printemps car le chat garde son sous-poil, qui emprisonne l’air au contact de la peau et permet de l’isoler du froid. C’est surtout le poil de couverture qui est en plein renouvellement.
La longueur et l’épaisseur du pelage dépendent évidemment de la race du chat mais une bonne nutrition est indispensable pour garantir la santé de la peau et le bon renouvellement des poils. Bien nourrir le pelage consiste à apporter les nutriments nécessaires au renouvellement régulier du pelage et à la synthèse du sébum, une cire naturelle sécrétée par les glandes sébacées, à laquelle la fourrure doit sa brillance. Les nutriments jouent ainsi directement ou indirectement un rôle dans la beauté du pelage, dont les qualités naturelles seront optimisées par une alimentation équilibrée.
Des protéines animales
La mue d’automne est l’occasion de faire le point sur la quantité et la qualité des protéines présentes dans la nourriture que vous donnez à votre chat. Un taux élevé de protéines est en effet nécessaire pour que votre ami félin dispose d’acides aminés soufrés (cystéine et méthionine) en quantité suffisante. Ces acides aminés, particulièrement abondants dans les protéines animales, sont essentiels à la synthèse de la kératine, qui forme la structure de base des poils. Tout déficit en protéines aura automatiquement des conséquences sur le renouvellement du pelage. Si le niveau de protéines est tout juste suffisant pour assurer le fonctionnement de l’organisme dans des conditions normales, la qualité des nouveaux poils laissera à désirer lorsque la pousse va s’intensifier : leur diamètre diminuera, ils deviendront cassants, la chute ne sera pas compensée et le pelage apparaîtra clairsemé. Les aliments industriels élaborés pour les chats sont certes généralement riches en protéines mais il faut également s’assurer que ces dernières soient de très haute qualité afin que le profit nutritionnel pour le chat soit maximal.Des acides gras pour briller
Même si vous êtes obligé de limiter le taux de matières grasses que contient son alimentation pour éviter que votre chat grossisse, il n’est nullement question de le priver d’acides gras essentiels ! Sinon sa peau deviendra sèche et la qualité de sa fourrure s’en ressentira. Votre petit compagnon doit bénéficier d’un apport suffisant en huiles d’origines végétale et animale, surtout pendant en période de mue. Les huiles de poisson sont particulièrement riches en acides gras essentiels pour la santé de son pelage.Des chats de tout poil
Le pelage du chat contient entre 800 et 1 600 poils par centimètre carré ! La densité et la longueur varient selon la race : par exemple, le sous-poil du chat des forêts norvégiennes est particulièrement bien fourni, lui offrant une bonne isolation au froid. Question longueur, c’est le persan qui bat tous les records, avec des poils qui atteignent jusqu’à 20 cm au niveau de la collerette !
Vitamines et d’oligoéléments
Les vitamines du groupe B (B1, B2, B6, PP, biotine, acide pantothénique, etc.) participent toutes au renouvellement des poils. Ce sont celles que vous absorbez sous la forme de comprimés prescrits par votre pharmacien quand vous voulez faire du bien à vos cheveux et vos ongles ! Ces vitamines sont présentes en abondance dans les levures de bière. Saupoudrer la ration de votre chat avec ces levures peut donc être une bonne idée en période de mue, à condition bien sûr que l‘animal ne soit pas rebuté par leur goût. Si c’est le cas, des compléments alimentaires enrichis en vitamines B, adaptés à son espèce, peuvent être une bonne alternative. Les complexes vitaminiques ciblés sur le pelage contiennent généralement aussi de la vitamine A, qui régule la production de sébum. Pendant la mue, l’organisme du chat consomme aussi plus de zinc, un minéral indispensable au fonctionnement des cellules qui se renouvellent à grande vitesse. Les besoins en cuivre, en fer et en iode sont aussi augmentés, car tous ces oligoéléments sont indispensables à la pousse du poil.De bon… ou de mauvais poil ?
Si les besoins nutritionnels du chat ne sont pas couverts par l’aliment distribué, l’état de son pelage se dégradera tôt ou tard. De même, un trouble digestif chronique qui diminue l’efficacité de l’absorption des nutriments aura des répercussions sur la santé des poils. En cas de carence ou d’excès en certains nutriments, la peau et les poils en subissent toujours les conséquences. Si l’apparence de votre animal vous inquiète, demandez conseil à votre vétérinaire.