Le bulletin allergo-pollinique édité cette semaine par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a fait part de prévisions alarmistes. L’arrivée en force des pollens de bouleau sur les trois quarts du territoire représente en effet une menace sanitaire à considérer pour les 20 millions de personnes allergiques en France, soit 20 % des enfants (à partir de 9 ans) et 30 % des adultes. En cause, les pics de chaleur (entre 25-30 °C dans le Sud-Ouest et jusqu’à 27-29 °C sur la moitié nord du pays) annoncés par Météo France. Une hausse des températures qui favorise les fortes émissions de particules allergènes. À ce facteur météorologique en avance sur les normales de saison vient s’ajouter le sable du Sahara et le vent, connus de leur côté pour exacerber les symptômes de la pollinose (dite aussi « rhinites allergiques » ou « rhume des foins »), notamment les conjonctivites.
On prévient
C’est le Haut Conseil de la santé publique qui le dit : les personnes concernées par les rhinoconjonctivites allergiques ont tout intérêt à éviter au maximum l’exposition aux pollens. Aussi facile à dire qu’à faire ? Presque. La marche à suivre à la maison consiste à aérer au moins dix minutes par jour, tôt le matin ou tard le soir, et à se rincer les cheveux avant d’aller se coucher. À l’extérieur, il faut s’abstenir d’étendre son linge pour le faire sécher, de jardiner ou de pratiquer des activités physiques. En revanche, le port de lunettes et d’un chapeau est bienvenu quand on est au grand air car le pollen entre dans les yeux et se prend dans les cheveux. Il faut aussi penser à garder les vitres de la voiture fermées pendant les trajets et à porter un casque intégral, sous réserve, bien sûr, de déplacements sur un deux-roues.
On soulage
Il n’est pas possible de se débarrasser définitivement d’une allergie sans se soumettre à un traitement de désensibilisation qui peut courir sur plusieurs années. Dans les cas non sévères, où cette solution n’est pas envisagée par le médecin, reste le recours aux antihistaminiques pour enrayer les symptômes lorsqu’ils se manifestent. Ils ont pour but de bloquer les effets de l’histamine, une molécule produite par l’organisme pour détruire l’allergène. En complément, il faut aussi traiter localement les voies respiratoires. Pour ce faire, sont vendues en pharmacie des solutions en spray qui décongestionnent et protègent les muqueuses, grâce à l’eau de mer et/ou aux huiles essentielles qu’elles contiennent.
