C’est par l’intermédiaire du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) que les personnes souffrant de pollinose – comprenez rhinites allergiques – ont été alertées cette semaine. À juste titre. Si le nord et le nord-ouest du territoire semblent être les plus épargnés par la déferlante de pollens de graminées qui envahit actuellement l’Hexagone, 81 de nos départements la subissent. Connues des allergologues pour être les plus virulentes de leur catégorie, ces particules issues des fétuques, ray-grass, ivraies, pâturins, bromes, blé, seigle, orge, avoine, canches, houlques, agrostis, fléoles, roseaux, millet, maïs (pour ne citer qu’eux sur les 12 000 espèces de graminées recensées) ont « bénéficié » de l’absence de pluies saisonnières pour virevolter à leur guise. Et les prochaines chaleurs estivales n’augurant pas de changement sur ce point, les autorités sanitaires prévoient de maintenir l’état d’alerte jusqu’à fin juillet. Quand on sait qu’aujourd’hui, en France, 20 % des enfants et 30 % des adultes sont concernés par le « rhume des foins », il était donc impératif d’agiter les drapeaux rouges au-dessus de leurs voies respiratoires.
Conseils avisés
Le Haut Conseil de la santé publique recommande aux personnes concernées par les rhinoconjonctivites allergiques de tout mettre en œuvre pour réduire l’exposition aux pollens. À la maison, il est conseillé d’aérer au moins dix minutes par jour, tôt le matin ou tard le soir, et de se rincer les cheveux avant d’aller se coucher. Dehors, il faut éviter d’étendre son linge pour le faire sécher, de jardiner ou de pratiquer des activités physiques. Il convient de porter des lunettes et un chapeau lorsque l’on est au grand air car le pollen entre dans les yeux et se prend dans les cheveux. Il faut aussi penser à garder les vitres de la voiture fermées pendant les trajets et à porter un casque intégral quand on se déplace à moto.