Le vaccin HPV pour les élèves de 5e :  round 2

Le vaccin HPV pour les élèves de 5e :  round 2
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Cette année encore, les collégiens pourront bénéficier gratuitement du vaccin contre les papillomavirus dans leur établissement scolaire. Une campagne reconduite par le gouvernement et destinée à éradiquer cette maladie sexuellement transmissible, responsable chaque année de plus de 6 000 nouveaux cancers.

Le lancement de l’année scolaire 2024/2025 est aussi celui de la deuxième campagne de vaccination contre le papillomavirus proposée gratuitement aux élèves entrant en classe de 5e. Bien que seulement 10 % des 800 000 adolescents éligibles aient accepté le vaccin lors de la première édition, contre les 30 % espérés par les autorités sanitaires, le bilan reste satisfaisant. En cela, il encourage le ministère de la Santé et de la Prévention à réitérer son offre dans les collèges et à continuer de la confier à des professionnels de santé, chapeautés par des agences régionales de santé (ARS) et non par des personnels de santé de l'Éducation nationale. Comme l’année dernière, la vaccination HPV reste non obligatoire et nécessite toujours l’accord écrit des deux titulaires de l’autorité parentale pour être réalisée.

Les progrès à noter

Grâce à la mobilisation des autorités sanitaires, et en comptant les vaccinations HPV administrées hors des cadres scolaires, près de 420 000 adolescents de 12 ans (soit 48 % de cette tranche de la population) ont reçu cette année une première dose. Comparativement aux chiffres de l’année dernière, les 2 % supplémentaires comptés en 2024 traduisent une progression de 17 points chez les filles et de 15 points chez les garçons.

Le progrès est certes notable mais il reste encore loin de l’objectif visé par le gouvernement, soit 80 % d’enfants vaccinés d’ici 2030. Pour rappel, ce taux fixé dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers ouverte en 2021 correspond aux estimations : près de 80 % de la population sexuellement active rencontrera un virus de cette famille au moins une fois au cours de sa vie. En cas d’infections répétées, les lésions non traitées ont des risques d’évoluer vers un cancer (col de l’utérus, anus, vulve, vagin, pénis, oropharynx). La vaccination permet d’éviter 90 % des infections HPV et son efficacité est proche de 100 % lorsqu’elle est réalisée avant le début de la vie sexuelle. Voilà pourquoi elle est préconisée pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans révolus.