Aujourd’hui, ceux qui préfèrent vapoter plutôt qu’avoir recours à des substituts nicotiniques remboursés par l’Assurance maladie doivent y aller de leur poche pour arrêter de fumer. Demain, en revanche, les candidats au sevrage tabagique pourraient bien voir leurs lignes budgétaires bouger.
Révélées cette semaine par le ministre de la Santé en personne, de nouvelles mesures concernant les cigarettes électroniques sont sur la table. Au menu des discussions actuelles autour du prochain Plan tabac (prévu sur la période 2023-2028) et sous réserve de l’agrément de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) : la possibilité d’ajouter certaines vapoteuses aux traitements nicotiniques de substitution (TNS) déjà disponibles en pharmacie et remboursés sur prescription médicale depuis 2018.
Pour compléter la réforme et faciliter encore davantage l’accès aux patchs, gommes, comprimés, pastilles sublinguales, etc., inscrits dans la catégorie TNS, les pharmaciens pourraient rejoindre les médecins, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, sages-femmes et chirurgiens-dentistes sur la liste des prescripteurs autorisés.
La fin des puffs ?
Au grand dam des autorités sanitaires qui les voient comme de dangereuses incitatrices, les puffs font un tabac chez les jeunes consommateurs depuis le début de leur commercialisation en 2021.
Au sujet de ces cigarettes électroniques jetables aux goûts divers et variés, et aux looks psychédéliques, la position du gouvernement ne déroge pas au fantasme d’une France sans fumeurs. Bien qu’interdites à la vente aux mineurs, ces vapoteuses pourraient prochainement disparaître des étals des buralistes et autres surfaces commerciales peu regardants sur l’âge légal. Le ministre a donc précisé par voie de presse vouloir « travailler avec les parlementaires » pour interdire leur vente.