Pour bien faire, il faudrait une loupe XXL pour découvrir ce qu’il se passe sur notre peau. Il serait en effet possible de visualiser les mille milliards de bactéries qui la peuplent et la défendent des attaques infectieuses. Nous assisterions au combat qu’elles mènent au quotidien contre les quelque mille espèces de germes offensifs qui occupent avec elles le terrain. Seulement voilà, elles sont trop petites pour que nous puissions les distinguer et apprécier en temps réel leurs prouesses protectrices. Pourtant, sans elles, les virus, microbes, parasites et champignons pathogènes proliféreraient sur notre épiderme et nous le feraient savoir. À défaut d’une peau zéro défaut, nous aurions à la guérir d’acné, de dermatites atopiques, d’allergies de contact et autres « réjouissances ». Fort heureusement, nos amies sont là pour prendre soin de nous. À condition ? Que l’on prenne aussi soin d’elles.
Attention, perturbations
La composition de ce microbiote change en fonction de l’âge, du sexe, des zones corporelles et du lieu d’habitation. Et varie même selon les heures de la journée et les activités pratiquées. Ainsi, le vieillissement, la pollution, les UV, le stress mais aussi certains médicaments, comme les antibiotiques, fragilisent l’équilibre de la flore cutanée. Inutile, donc, d’allonger la liste des perturbateurs qui altèrent le lieu de vie des bactéries alliées. Cela consiste à éviter d’endommager le film hydrolipidique à grand renfort de détergents ou de lotions alcoolisées. L'alcool est un puissant antibactérien qui tue les mauvaises bactéries… et les bonnes.
Cap sur la prévention
Mieux vaut faire en sorte d’éviter une dysbiose – comprenez une altération du microbiote – que d’avoir à mener une guerre contre les boutons ∘! La prévention commence par bien choisir ses produits lavants. Les savons au pH supérieur à 7 détruisent les bonnes bactéries au profit des mauvaises. Il faut par ailleurs éviter l’eau très chaude et gommages ou démaquillants trop abrasifs.
La crème des probiotiques
De nombreuses marques de beauté proposent des soins enrichis en probiotiques. Inactivés pour être intégrés dans les produits cosmétiques, ces micro-organismes (levures, bactéries) conservent tout de même leurs propriétés et agissent à la manière d’un engrais naturel capable de stimuler la production des bactéries alliées en limitant la prolifération des agents pathogènes.
Des huiles au menu
Faire le plein d’oméga en consommant de d’huile d’olive, de lin ou d’avocat apporte à l’organisme des acides gras indispensables à la production d’un sébum équilibré, idéal pour le développement des bonnes bactéries.
