En dehors de situations à risque de turista en vacances, là où les sources d’eau sont moins fiables, une diarrhée survient habituellement dans un contexte épidémique. À l’origine de ce mini-tsunami, un virus, saisonnier donc, qui produit les mêmes effets chez tous ceux qu’il atteint, petits et grands. Telle épidémie de gastro se traduira plutôt par une petite fièvre (moins de 38,5 °C), des douleurs abdominales et une diarrhée, telle autre sera plus volontiers nauséeuse. Elle guérit spontanément, sans intervention médicamenteuse, en 48, voire 72 heures. Sa gravité potentielle tient au risque de déshydratation, plus important chez les plus jeunes. C’est pourquoi un nourrisson doit être plus étroitement surveillé s’il a de la fièvre, une diarrhée et qu’il vomit, car il est alors plus susceptible de se déshydrater.
Sachant que la situation peut se dégrader extrêmement vite, notamment chez un très jeune enfant, le traitement de première intention d’une diarrhée avant l’âge de 2 ans (avant même une éventuelle consultation) est la réhydratation avec des solutions de réhydratation orale.
Par ailleurs, contrairement à une idée reçue, ni l’interruption du lait maternisé ni un changement de lait ne sont justifiés. L’eau seule n’a pas d’intérêt car dépourvue de sels minéraux, et les sodas non plus car trop sucrés et sans sel. La soupe de carottes (peu calorique) est inutile chez les tout-petits.
Au-delà de 2 ans, une argile de préférence illite ou montmorillonite, qui « éponge » les rotavirus et l’eau d’une diarrhée (ce qui en diminue le volume), est un appoint précieux le temps que les turbulences s’apaisent.
