Souffrir d’un trouble obsessionnel compulsif est un vrai fardeau pour ceux qui vivent avec, mais aussi leur entourage. Comment s’en défaire ?
Plus connus sous le petit nom de TOC, les troubles obsessionnels compulsifs sont une affection psychiatrique caractérisée par des obsessions dont la personne ne parvient pas à se défaire, qui la conduisent à avoir des comportements compulsifs. Ils se traduisent par des rituels, des répétitions maladives du même geste qui deviennent handicapantes, chronophages, et s’accompagnent d’une grande angoisse. En règle générale, les personnes atteintes de TOC ont conscience de l’absurdité ou de l’inutilité de leur comportement répétitif, mais sont dans l’incapacité de le modifier, malgré tous leurs efforts. On estime qu’environ 3% de la population française souffrirait de TOC.
Les causes les plus fréquentes de trouble obsessionnel compulsif
On observe plusieurs grandes familles d’obsessions capables de conduire à l’apparition d’un TOC. Peur de la contamination par des microbes ou des bactéries, peur de commettre une erreur ou un oubli, peur qu’un malheur survienne, obsession pour l’ordre ou la symétrie, incapacité à jeter des objets, peur d’avoir un comportement ou des propos violents, etc. mènent à des comportements compulsifs handicapants : rangement permanent, hygiène maladive, accumulation d’objets, conduite d’évitement, rituels de conjuration, vérification excessive… qui entraînent un état de détresse et d’anxiété, occasionnent une grande perte de temps et interfèrent avec les activités du quotidien.D’où vient le TOC ?
Les causes précises restent à déterminer, mais plusieurs études récentes élaborées sur des données d’imagerie cérébrale et sur des modèles animaux suggèrent que le TOC résulte d’un dysfonctionnement d’ensembles de neurones chargés de traiter des informations cognitives, motivationnelles et émotionnelles. Ce qu’on ignore toujours, c’est l’origine de ce dysfonctionnement, mais les chercheurs continuent à plancher sur le sujet.Peut-on guérir d’un TOC ?
Lorsque le patient se décide à consulter – ce qui prend en moyenne 7 ans en raison de la honte ressentie par beaucoup –, le médecin doit avant tout évaluer la sévérité de son TOC. On parle de forme légère lorsque le TOC gêne le patient et occasionne de la souffrance, mais n’interfère pas avec sa vie sociale : une prise en charge thérapeutique et médicamenteuse permet aujourd’hui d’obtenir de très bons résultats, avec une quasi disparition des symptômes. Dans les formes sévères de TOC qui mènent le patient jusqu’à l’isolement social et professionnel, les symptômes ne disparaissent jamais complètement. Les techniques de thérapies comportementales et cognitives (TCC), accompagnées ou non de médicaments, permettent de réduire leur fréquence, voire d’obtenir une rémission, mais le patient n’est pas à l’abri d’une résurgence.À lire aussi :