Quand et comment prendre des prébiotiques et des probiotiques ? Quels sont leurs bienfaits respectifs ? On vous donne le mode d’emploi pour optimiser leurs bienfaits.
Comme vous le savez (ou le saurez après la lecture de ce paragraphe), notre flore intestinale, aussi appelée microbiote, se compose de milliards de micro-organismes du type bactéries, levures, etc. de centaines d’espèces différentes. Son poids ? Entre 1,5 et 3 Kg.
Un allié de poids, qui joue un rôle clé dans notre immunité, régule de nombreuses fonctions de notre organisme, et participe à la synthèse de vitamines et molécules. Cet écosystème, propre à chaque individu, est en évolution permanente tout au long de la vie, au gré des changements dans notre alimentation, dans notre hygiène de vie… Et des bactéries que nous croisons au fil de nos pérégrinations.
Un allié de poids, qui joue un rôle clé dans notre immunité, régule de nombreuses fonctions de notre organisme, et participe à la synthèse de vitamines et molécules. Cet écosystème, propre à chaque individu, est en évolution permanente tout au long de la vie, au gré des changements dans notre alimentation, dans notre hygiène de vie… Et des bactéries que nous croisons au fil de nos pérégrinations.
Comment la flore intestinale protège-t-elle notre intestin ?
La flore intestinale préserve l’intégrité de la paroi intestinale, en absorbant les toxines et en favorisant le passage des « bons » nutriments dans l’organisme. Soumises aux mêmes processus de vieillissement que le reste de l’organisme, les cellules de la paroi se renouvellent toutes les 24 à 36 heures afin de maintenir un bon niveau de protection contre les substances toxiques. Lorsqu’elles sont altérées, elles jouent moins bien leur rôle de barrière contre ces toxines qui, au lieu d’être évacuées dans les selles, pénètrent alors dans l’organisme, provoquant une réaction inflammatoire, à l’origine de nombreuses maladies : cutanées, digestives, musculaires, ostéo-articulaires, neurologiques, cardio-vasculaires, métaboliques, etc. Assurer un bon équilibre de sa flore intestinale contribue ainsi à un bon état de santé général. Mais la flore est fragile, et certaines perturbations, comme la prise d’antibiotiques ou une chimiothérapie, viennent bouleverser son équilibre et réduire son efficacité.À lire aussi :
Côté vagin, le fragile équilibre de la flore de Döderlein
Le vagin de ces dames renferme lui aussi des milliards de micro-organismes, qui empêchent le passage de bactéries pathogènes pouvant causer des infections, ou la prolifération de champignons, comme le candida albicans. Cet écosystème composé en majorité de lactobacilles, ou bacilles de Döderlein, est très sensible aux perturbations comme le stress, un hygiène intime excessive ou la prise d’antibiotiques. Son déséquilibre peut entraîner des cystite, vaginite, mycose, etc..À lire aussi :
Prébiotiques, probiotiques : quelle est la différence ?
Les probiotiques les plus connus sont des micro-organismes vivants naturellement présents dans la flore intestinale ou vaginale, selon les souches. En cas de déséquilibre, par exemple après un traitement antibiotique qui décime les bonnes bactéries en même temps que les mauvaises, la prise de probiotiques apporte de nouveaux germes qui reconstituent l’équilibre global et restaurent les fonctions immunitaires de notre flore bactérienne. Les prébiotiques, eux, sont des sucres, comme l’inuline, le plus courant, la cellulose ou encore le lactose, nourriture favorite des « bonnes » bactéries intestinales. Ils sont présents dans les fruits et légumes, et dans le lait maternel. Ces sucres ne sont pas digérés dans l’estomac, ni utilisés comme carburant par les cellules : les « bonnes » bactéries de notre gros intestin les digèrent par fermentation, ce qui favorise leur prolifération au détriment des mauvaises.Peut-on associer prébiotique et probiotique ?
Oui, mais pas n’importe comment, le timing est important. Il est préférable de commencer par une cure de probiotiques afin de réensemencer la flore intestinale ou vaginale, puis de compléter par une cure de prébiotiques qui favorisera leur croissance.À lire aussi :
La recette d’une cure réussie aux probiotiques et prébiotiques
Vous trouverez en pharmacie de nombreux probiotiques différents, chaque gélule renfermant des milliards de germe. Après un traitement antibiotique, une chimiothérapie ou encore une gastroentérite sérieuse, lancez-vous dans une cure de 4 à 6 semaines afin de restaurer l’équilibre de votre flore. Attention, pour que les probiotiques soient efficaces, ils doivent survivre à l’acidité de l’estomac qui en tue la très grande majorité. Afin d’éviter cette destruction, prenez plutôt vos compléments en probiotiques sous forme de capsules entérosolubles, conçues pour se dissoudre dans l’intestin. Vous pourrez ensuite entamer une cure de prébiotiques qui optimisera la croissance de vos « bébés » bactéries pendant 3 à 4 semaines. Au quotidien, il est indispensable de s’assurer de bons apports en prébiotiques en consommant des céréales complètes, des légumineuses, des légumes et fruits frais. Votre intestin vous dira merci !À savoir : Un bon équilibre de la flore intestinale favorise la perte de poids
Mais non ? Et si ! Plus la fore intestinale est performante, et plus elle facilite l’absorption des bons nutriments, favorisant ainsi la satiété et donc la perte de poids.