Le débat sur le cannabis, dont sont issus le THC et le CBD, semble sans fin. Les approches varient selon les pays : de la légalisation à la prohibition, des nuances commencent à émerger. En effet, le CBD trouve grâce aux yeux des nations les plus répressives en matière de cannabis : explications.
CBD et THC : de quoi parle-t-on vraiment ?
Souvent résumé à ses effets psychotropes, qui ont entraîné sa prohibition aux quatre coins du globe, le cannabis est pourtant plus qu'une simple drogue récréative. Les plants de chanvre, dont on peut récolter les fleurs, mais aussi les feuilles et la résine, sont des végétaux complexes qui se constituent de plusieurs dizaines de molécules, dont le THC et le CBD. Le THC, pour tétrahydrocannabinol, est en partie responsable de la mauvaise réputation du cannabis : il s'agit en effet du principal actif psychotrope de la plante et fait généralement l'objet d'une consommation dite récréative, mais aussi sanctionnée par la loi. Le CBD, pour cannabidiol, a quant à lui des effets bien différents, puisqu'il contre les effets du THC en calmant le système nerveux. La distinction THC vs. CBD a donc une réelle valeur scientifique : mais quelles sont ses conséquences pour les consommateurs ?
CBD et THC : des vertus thérapeutiques aux effets nocifs sur la santé
Considéré, selon les différentes législations nationales, comme une drogue douce ou dure, le cannabis fait partie des substances réglementées par la plupart des pouvoirs publics. Or, cette réglementation découle en grande partie des effets nocifs du THC sur la santé. Facteur de dépendance majeur, il peut également entraîner de fortes crises d'angoisse, tout en affaiblissant le système immunitaire. En effet, le corps humain est doté d'une multitude de récepteurs au niveau du système nerveux, mais aussi du système digestif et des différents organes. Ces récepteurs sont notamment sensibles aux effets du THC, mais aussi à ceux du CBD : les effets que ces deux molécules entraînent sont toutefois bien distincts. Si le THC peut contribuer à l'emballement du système nerveux, le CBD contribuerait plutôt à l'apaiser. Le cannabidiol présenterait également des vertus anti-inflammatoires, antalgiques et antidépressives. Si sa commercialisation ne permet pas encore la mention de vertus thérapeutiques, ces dernières sont progressivement vérifiées par de nombreuses études scientifiques qui ont contribué à l'évolution des législations.
CBD et THC : quel encadrement légal ?
Si le cannabis a longtemps fait l'objet d'une politique de prohibition ou de répression, son cadre juridique évolue en même temps que les mentalités. Il convient désormais de bien distinguer la molécule du THC, dont l'usage récréatif demeure interdit et sanctionné par la loi française, de celle du CBD. Le cannabidiol est donc autorisé à la vente sur le territoire national, sous certaines conditions. Fréquemment commercialisé sous sa forme liquide, destinée à l'alimentation d'une cigarette électronique, il entre également dans la composition de certains cosmétiques ou encore de produits alimentaires. Il fait toutefois l'objet d'un contrôle strict : pour être commercialisé, un produit à base de CBD doit présenter un taux de THC inférieur à 0,2 %. Par ailleurs, ses vertus thérapeutiques ne sauraient constituer un argument de vente, bien qu'elles puissent être précisées à titre informatif par ses fabricants.